Au Japon, les autorités veulent aider les citoyens à trouver l’amour grâce à l’intelligence artificielle. Faisant figure de dernier espoir, cette démarche vise à faire augmenter le taux de natalité au Pays du Soleil Levant, rapporte le Japan Times.

Taux de natalité très bas, espérance de vie très haute

Le Japon a en effet l’un des taux de natalité les plus bas au monde. Pour rappel, il s’agit du « rapport de nombre de naissances de l’année à la population moyenne totale de l’année », explique l’Insee. Il était seulement de 1,36 pour moins de 865 000 naissances en 2019, un record historique. En amont, le pays possède l’une des meilleures espérances de vie au monde et, de ce fait, dispose d’une population vieillissante et bat même un record dans ce domaine avec le plus haut taux de centenaires de la planète.

Cela a bien entendu un effet de décroissance sur la population : alors qu’elle atteignait les 128 millions d’habitants en 2017, les autorités s’attendent à ce qu’elle baisse jusqu’à 53 millions d’habitants d’ici la fin du siècle. Ces dernières sont ainsi confrontées à un véritable casse-tête puisqu’elles tentent de faire en sorte qu’une main d’œuvre toujours plus réduite puisse payer le montant toujours croissant des différentes aides sociales.

Le coût de la vie élevé n’encourage pas les Japonais à faire des enfants car cela est trop difficile à supporter financièrement. Le pays compte par ailleurs un très grand nombre de célibataires et possède une culture du travail très prenante. Ce sont autant de facteurs qui contribuent à faire baisser le taux de natalité du pays.

L’IA pour trouver des matchs entre les citoyens

Afin de remédier à ce problème majeur, le gouvernement a donc décidé de faire appel à l’intelligence artificielle. Si plusieurs des 47 préfectures du Japon offrent déjà des services de rencontres amoureuses basés aussi bien sur des moyens humains que sur des IA, ce nouveau projet va aller encore plus loin. Les autorités prévoient ainsi d’investir 2 milliards de yens (l’équivalent de 19 millions de dollars).

Pour l’instant, l’IA se base sur des critères limités comme l’âge et les revenus pour établir des liens entre les célibataires, mais avec le nouveau plan du gouvernement, elle va également s’intéresser aux hobbies ou encore aux valeurs de chaque individu pour s’assurer qu’ils puissent s’entendre. « Nous envisageons notamment d’offrir des subventions aux collectivités locales qui mettent en place ou lancent des projets de rencontres amoureuses utilisant l’IA », a déclaré à l’AFP un membre du gouvernement. « Nous espérons que ce soutien contribuera à inverser la baisse du taux de natalité de la nation », a-t-il conclu.