Salesforce a longtemps proposé son propre service de cloud, puis avec l’évolution de ses activités et du cloud computing, l’entreprise a déplacé certaines des ses données vers des services leader, comme AWS, Azure, ou encore le cloud Google. Avec Hyperforce, les clients de Salesforce pourront eux aussi choisir et changer de prestataire cloud.

Tout cela sera géré depuis l’espace personnel des clients : Customer 360. Les entreprises clientes pourront choisir le cloud de leur choix, et le modifier, peu importe la région où elles sont implantées. Hyperforce est, pour le moment, développé en Inde et en Allemagne. Dès l’année prochaine, une dizaine d’autres pays devraient rejoindre cette liste.

« Salesforce peut à présent offrir à ses clients une souplesse à la fois architecturale et commerciale. Aujourd’hui, la flexibilité commerciale est très importante pour les DSI et les directeurs techniques, car lorsque votre activité ralentit, vous payez moins, et lorsqu’elle s’accélère, vous pouvez vous permettre de payer plus », détaille un analyste de chez Constellation Research, Holger Mueller.

« Pour faire simple, nous avons travaillé afin de fournir Salesforce sur des infrastructures de cloud publics dans le monde entier », affirme Bret Taylor, le président et directeur de l’exploitation de Salesforce. Si associer cloud public avec AWS, Azure et Google, peut sembler paradoxal pour les néophytes, c’est que le terme n’a pas son usage habituel, qui se réfère à des services gouvernementaux. Un cloud privé se rattache à une entreprise qui propose un service. Un cloud public est donc une solution extérieure à la structure proposant le service, ici Salesforce avec, par exemple, Azure. « La pandémie exige que les fournisseurs de SaaS transfèrent leurs offres de stockage dans leurs propres centres de données, vers des cloud publics, afin de pouvoir offrir à leurs clients une élasticité à la fois architecturale et commerciale », explique Holger Mueller.

Pour permettre aux clients de choisir leur cloud, Hyperforce a nécessité une reconstruction des systèmes de Salesforce, afin de les rendre rétrocompatibles. L’objectif étant de ne pas entraver le fonctionnement des technologies déjà achetées. « Pour vous, développeurs, c’est la chose la plus remarquable. Il est 100 % rétrocompatible, vos applications fonctionneront sans aucune modification et vous bénéficierez de tout cela automatiquement », certifie Bret Taylor.

Annoncé au lendemain de l’acquisition de Slack, le 2 décembre 2020, Hyperforce sera disponible en 2021.