Salesforce a officiellement annoncé le 1er décembre son intention de faire main basse sur Slack. Un investissement de 27,7 milliards de dollars est prévu, réparti entre action et cash. Cette annonce met fin à plusieurs jours de rumeurs, survenues à la fin du mois de novembre et aujourd’hui-même.

L’année 2020 a profondément transformé le paysage du marché du logiciel. Zoom, Dropbox, Docusign, Teams, Slack, tant de services ont vu leur utilisation exploser, de même que leur nombre de clients. Alors que l’exploitation d’un vaccin contre la Covid-19 se profile pour les pays du monde entier, des organisations du travail pourraient rester inchangées.

En passant sous la bannière Salesforce, l’application de messagerie perdrait évidemment son statut d’irréductible plateforme indépendante, luttant contre l’envahisseur Microsoft Teams. Pas de quoi effrayer Stewart Butterfield, le PDG de Slack expliquant que Salesforce « a lancé la révolution du cloud, et deux décennies plus tard, nous exploitons toujours toutes les possibilités qu’il offre pour transformer notre façon de travailler. L’opportunité que nous voyons ensemble est énorme. »

Les synergies sont d’ores et déjà annoncées et désirées pour le géant du CRM. Combiner Salesforce Customer 360 et Slack doit être fondateur de la création du « système d’exploitation des nouvelles façon de travailler ». Ainsi, cette fusion entend réunir autour d’une même plateforme les collaborateurs, les clients, et les partenaires. Les attentes des clients sur la qualité d’expérience étant toujours plus élevées, et les modes de travail changés à jamais, on comprend tous les espoirs placés dans Slack.

C’est peu dire, puisque Salesforce faire de son nouveau jouet la nouvelle interface de Salesforce Customer 360. « Slack sera profondément intégré dans chaque Salesforce Cloud. En tant que nouvelle interface pour Salesforce Customer 360, Slack transformera la façon dont les gens communiquent, collaborent et interviennent sur les informations clients dans Salesforce ainsi que sur les informations provenant de toutes leurs autres applications et systèmes commerciaux, » précise Salesforce.

En se délestant de près de 28 milliards de dollars, si cette acquisition validée par les autorités de contrôle de la concurrence, Salesforce signerait sa deuxième plus grosse acquisition en deux ans, et la plus importante de son histoire. En juin 2019, le géant avait racheté Tableau pour 15 milliards de dollars. Un investissement qui traduisait une demande grandissante en traitement des données par ses clients.

En intégrant Slack à sa suite, Salesforce pourrait chiper quelques clients à Microsoft. De quoi ravir les équipes de Stewart Butterfield.