Alors que Bouygues Telecom annonce un lancement officiel de son offre 5G à partir du 1er décembre, des associations tentent toujours d’empêcher le déploiement de cette nouvelle technologie qu’elles jugent, entre autres, dangereuse pour la santé. Dans son verdict rendu le 18 novembre, le Conseil d’État a balayé leur tentative de suspendre la 5G.

Le Conseil d’État a balayé les demandes des deux associations

Est-il trop tard pour essayer d’empêcher le déploiement de la 5G ? C’est en tout cas le message que semble laisser passer les membres du Conseil d’État. Deux associations, deux associations, Priartem (Pour Rassembler Informer et Agir contre les Risques liés aux Technologies ÉlectroMagnétiques) et Agir pour l’environnement, ont récemment été déboutées en tentant d’obtenir la suspension de l’attribution des fréquences 5G.

Les procédures émises en mars et en octobre n’ont pas empêché la vente aux enchères des fréquences 5G de se tenir le 29 septembre dernier et n’empêcheront vraisemblablement pas non plus le déploiement de la technologie. Le Conseil d’État n’a clairement pas été dans le sens des deux associations. Le rejet de leurs requêtes a été décidé le 18 novembre 2020 et par conséquent, leurs demandes ont été déboutées. Une décision rendue en urgence, un choix de la part des associations pour agir en justice rapidement.

C’est peut-être malheureusement ce caractère urgent qui a joué en défaveur des associations. Le Conseil d’État estime ne pas avoir décelé d’éléments suffisants pour qu’une réponse favorable puisse leur être attribuée. Parmi leurs inquiétudes, retenons : le coût d’un tel déploiement, l’absence d’intérêt supérieur pour construire de tels réseaux et les risques pour la santé. Des arguments déjà mis en avant par le maire de Bordeaux il y a quelques temps pour tenter de mettre en place un moratoire autour de la 5G.

La dernière tentative d’interdiction ?

Dans la décision rendue par le Conseil d’État, nous pouvons lire que : « la généralité des motifs ainsi allégués n’apparaît pas constitutive d’une urgence pouvant justifier l’examen du sérieux des accusations portées pour obtenir la suspension demandée. Cela, même à supposer que le déploiement reflète l’atteinte grave et immédiate aux préoccupations des associations« . C’est donc un premier échec pour les associations. C’était peut-être le meilleur (et le dernier) moment pour contrer le déploiement de la 5G…

À ce jour, tout est quasiment déjà dans les rails : les fréquences ont été attribuées et certains opérateurs télécoms ont déjà annoncé des dates de lancement de leurs offres.Bouygues Telecom sera le premier opérateur français à lancer son offre 5G et son objectif est clair : « une couverture nationale d’ici un an, tout en apportant de la capacité pour maintenir une bonne qualité de service dans les zones très denses où la consommation de données est très forte (+40% par an) ».