Voilà une actualité qu’on ne croise pas tous les jours, surtout lorsqu’il s’agit d’une entreprise comme Apple. Son directeur de la sécurité, Thomas Moyer, a été récemment inculpé à Santa Clara en Californie. Il est accusé d’avoir offert des pots-de-vin à des officiers afin d’assurer l’obtention de permis de port d’arme dissimulée à des employés de la firme.

Le procureur de Santa Clara, Jeff Rosen, précise que Thomas Moyer a proposé 200 iPad au capitaine du comté, ainsi qu’à son shérif adjoint. Le tout représenterait une valeur de 70 000 dollars. Un somme folle pour assurer l’obtention de seulement quatre permis, valant officiellement entre 200$ et 400$ chacun. Néanmoins, les deux officiers de police avaient accepté la proposition. L’échange n’a finalement jamais eu lieu, car ils ont eu vent d’une enquête ouverte par le procureur de la ville. Si l’inculpation été officialisée le 23 novembre 2020, l’enquête, elle, a démarré au cours de l’été 2019. Dans l’annonce du tribunal, il n’est pas clairement identifiable si c’est Thomas Moyer qui a directement proposé les produits, ou se cette idée lui a été suggérée par les deux officiers.

« Le shérif adjoint Sung et le capitaine Jensen ont traité les licences CCW [port d’arme dissimulé, ndlr] comme des marchandises et ont trouvé des acheteurs consentants, » réprimande Jeff Rosen dans un communiqué.

Du côté d’Apple et de l’avocat de Thomas Moyer, on ne semble pas inquiet. « Tom Moyer est innocent des accusations portées contre lui. Il n’a rien fait de mal et a agi avec la plus grande intégrité tout au long de sa carrière. Nous n’avons aucun doute qu’il sera acquitté lors du procès », a déclaré son avocat à CNBC. Un porte-parole de la firme n’a pas manqué de réagir également expliquant attendre de l’ensemble des employés « qu’ils se conduisent avec intégrité. Après avoir pris connaissance des allégations, nous avons mené une enquête interne approfondie et n’avons constaté aucun acte répréhensible. »

L’inculpation voit aussi un magna de l’assurance de Californie accusé des mêmes pratiques, auprès des mêmes officiers. Ainsi, pour l’avocat de Tom Moyer, son client « est un dommage collatéral à ce litige ». Une première audience des défendeurs est prévue pour le 11 janvier 2021 au palais de justice de San José.