« Nos clients sont aujourd’hui confrontés à la gestion d’un paysage technologique complexe rempli d’applications et de données critiques qui s’exécutent dans une variété d’environnements en cloud hybride – des clouds publics, privés et sur site », constate Rob Thomas, le vice-président des plateformes cloud et data d’IBM. Pour répondre à cette problématique, Big Blue va acheter Instana, une jeune pousse spécialisée dans les applications de performance management (APM), qui permettent d’établir une surveillance et une gestion de codes informatiques.

Avec Instana, IBM pourra gérer Kubernetes – un système open source qui permet d’automatiser et mettre en œuvre des conteneurs d’applications sur des clusters de serveurs – dans des environnements hybrides. Pour les clients d’IBM, cela signifie qu’ils pourront gérer plus facilement des environnements hybrides et multi-cloud. Couplé avec des technologies de machine learning, IBM assure à ses clients une restitution d’informations plus approfondie. « La combinaison de la prochaine génération de plateforme d’APM et d’observabilité d’Instana et des technologies de cloud hybride et d’IA d’IBM m’a séduit dès le jour où IBM nous a contactés avec l’idée de joindre nos forces et de combiner nos technologies », félicite Mirko Novakovic, le PDG d’Instana dans un communiqué.

Le montant de la transaction demeure inconnu, et celle-ci reste soumise à des autorisations réglementaires. L’entreprise estime la conclusion de l’accord à quelques mois.

« Le reste de l’entreprise peut se concentrer sur l’intelligence artificielle et le cloud hybride »

En 2016, aux débuts d’Instana, TechCrunch avait déjà perçu son potentiel : « Ce qui distingue vraiment Instana, c’est sa capacité à découvrir et à surveiller automatiquement les infrastructures en constante évolution, qui caractérisent les applications actuelles, en particulier lorsqu’il s’agit d’exécuter des microservices conteneurisés », écrivait Frédéric Lardinois.

La stratégie d’entreprise de Big Blue s’axe de plus en plus sur le cloud hybride. Cette direction a été prise il y a déjà quelques années, comme le démontre le rachat de Red Hat par IBM en juin 2019. Selon Arvind Krishna, le PDG d’IBM, Red Hat serait au centre de cette nouvelle ligne de conduite. « L’acquisition de Red Hat nous a donné la base technologique sur laquelle construire une plateforme hybride de cloud computing basée sur l’open source, et basée sur le fait de donner le choix à nos clients lorsqu’ils s’embarquent dans ce voyage. Le succès de cette acquisition est comme un moteur pour passer à l’étape suivante, et à l’étape plus importante, qui est celle de la mise en place de services d’infrastructure. Ainsi, le reste de l’entreprise peut se concentrer sur l’intelligence artificielle et le cloud hybride », déclare Arvind Krishna sur le plateau de CNBC.