En tout, ce sont 28 entreprises qui s’associent pour lancer ZETA, pour Zero Emission Transportation Association, le nouveau lobby de l’industrie automobile électrique. Leur objectif ? Faire en sorte que tous les véhicules vendus aux États-Unis soient électriques dans les dix prochaines années en créant l’environnement économique, social et politique idéal.

ZETA : une première mondiale

100% des voitures vendues aux États-Unis en 2030 seront-elles électriques ? C’est en tout cas le pari que font les géants du marché. Tesla, Uber, Rivian, Siemens, Ioneer et 23 autres entreprises s’allient pour créer le premier lobby de l’industrie automobile électrique. Une première mondiale qui vise à accélérer le développement et la vente des véhicules sans émission. ZETA, le nom de ce lobby, recommande déjà cinq stratégies politiques visant à encourager la vente des véhicules électriques au cours de la prochaine décennie. Le groupe se donne pour mission de faire pression pour que les consommateurs soient incités à acheter un véhicule électrique. Car oui, les véhicules électriques sont réellement moins polluants que les véhicules thermiques.

Pour cela, des normes strictes seront appuyées par les lobbyistes, les infrastructures seront améliorées, des stations de recharge seront construites partout. Enfin, la production nationale s’accélérera dans les prochains mois et ZETA fera tout pour que le gouvernement soutienne la recherche et le développement de cette industrie qui n’en est encore qu’à ses débuts. Aux États-Unis, comme en France, les consommateurs disposent déjà d’un coup de pouce gouvernemental aux alentours de 7 000 euros. Dans le pays de l’Oncle Sam, c’est un programme qui date de 2009, sous la présidence de Barack Obama. Entre temps, Donald Trump a pris des mesures pour supprimer ce crédit d’impôt. Tesla s’est battue, seule, pour le conserver.

Une opposition des constructeurs historiques ?

Ce genre de combat pourra être mené de manière bien plus efficace à plusieurs, grâce à la ZETA. Le futur président Joe Biden a d’ores et déjà présenté un programme qui devrait s’aligner sur de nombreux objectifs du lobby. Il prévoit par exemple de créer un million de nouveaux emplois dans l’industrie automobile américaine et surtout de faire basculer tous les moyens de transport public du pays en électrique d’ici 2035. Le successeur de Donald Trump soutient également le plan des démocrates présenté au Sénat, qui consiste à s’assurer que tous les véhicules en circulation ne produisent plus aucune émission d’ici 2040. Une bonne nouvelle pour ce gros pollueur.

Nous constatons que les constructeurs automobiles « historiques » sont absents. Ils n’ont pas fait le choix de prendre part à ce combat pourtant si important pour l’avenir de notre planète. La ZETA devra très probablement se frotter à l’Alliance pour l’innovation automobile, un lobby soutenu par tous les grands constructeurs automobiles. Ce groupe de pression est controversé car il a tenté de jouer sur deux tableaux notamment en prenant part au combat de Donald Trump contre l’État de Californie au sujet de ses règles plus strictes en matière d’émissions.