L’affaire remonte à 2017 et avait provoqué un tollé suffisant pour qu’Apple y laisse quelques plumes. De nombreux utilisateurs d’anciens modèles d’iPhone avaient constaté une diminution conséquente des performances de leur mobile après l’installation des dernières versions d’iOS. En décembre de la même année, rappelle Engadget, Apple reconnaissait avoir bridé les performances du processeur de certains anciens modèles d’iPhone pour préserver leur batterie vieillissante et éviter des coupures intempestives. Un argumentaire qui n’avait pas su convaincre. Trois ans plus tard, et après plusieurs poursuites à la fois aux États-Unis et en Europe, Apple semble sur le point de régler sa dernière amende pour une affaire, pas si anodine, qui avait écorné son image de marque.

Un chèque de 113 millions de dollars pour tourner la page

Cette semaine le géant californien a en effet accepté de régler une amende de 113 millions de dollars pour mettre un terme à des poursuites engagées sur ce dossier par pas moins de 35 États américains dont le District de Columbia. Cette sanction à laquelle Apple se soumet a été prononcée après qu’il ait été établit que la firme avait bien réduit les performances d’anciens modèles d’iPhone à mesure que la santé de leur batterie déclinait.

« Les grandes entreprises technologiques doivent cesser de manipuler les consommateurs et leur dire toute la vérité sur leurs pratiques et leurs produits », a notamment déclaré le procureur général de l’Arizona dans un communiqué, assurant plus loin s’engager à « demander des comptes à ces sociétés si elles dissimulent la vérité à leurs utilisateurs ». Des sociétés qu’il compare d’ailleurs à des « Goliath ».

Parallèlement, on apprend qu’en plus de l’amende qu’Apple s’est engagé à régler, la firme sera contrainte par la justice américaine à clarifier la manière dont elle gère l’alimentation et la santé des batteries de ses appareils. Cette condamnation intervient pour le reste après deux autres poursuites, portant sur le même motif, pour lesquelles Apple a dû régler respectivement 500 millions de dollars en mars et 25 millions d’euros aux régulateurs français en février.