LinkedIn a déclaré avoir découvert plusieurs erreurs de mesure au sein de ses formats publicitaires qui ont conduit plus de 418 000 annonceurs à surpayer pour leurs campagnes sur le réseau social destiné aux professionnels, rapporte le Wall Street Journal.

LinkedIn découvre deux failles et répare ses erreurs

Une équipe d’ingénieurs travaillant chez LinkedIn a découvert au mois d’août dernier deux problèmes distincts au sein des outils permettant de mesurer les performances des formats publicitaires sur la plateforme. Le premier d’entre eux étant que les publicités sous forme de vidéos continuaient d’être lues (et donc comptabilisées), alors même lorsqu’elles n’étaient pas (ou plus) affichées sur les écrans des appareils iOS d’Apple. Un bug dû à une mauvaise gestion du cache.

Selon un porte-parole de LinkedIn, ce problème aurait pu conduire à des analyses surestimées sur le nombre et le taux de visionnages et par conséquent, à une sur-facturation des annonceurs ayant payé au nombre de vues. LinkedIn a également déclaré avoir peut-être surestimé le nombre d’impressions sur les campagnes de contenus sponsorisées dans les flux de la plateforme.

Au total, ce seraient plus de 418 000 annonceurs qui auraient été affectés par ces problèmes au cours des deux dernières années. La société relativise néanmoins : 90% des annonceurs concernés auraient payé moins de 25 dollars en trop. Plus encore, LinkedIn a assuré qu’il accorderait des crédits aux personnes concernées pour leurs futures campagnes publicitaires. Enfin, le porte-parole du réseau social appartenant à Microsoft a assuré que les deux problèmes révélés étaient désormais résolus. Une bonne nouvelle pour plus de la moitié des entreprises qui utiliseront LinkedIn pour faire du marketing d’ici 2021.

Les annonceurs réclament davantage de transparence

La mise en lumière de ces erreurs survient alors que les annonceurs réclament depuis déjà plusieurs années davantage de transparence de la part des réseaux sociaux, ainsi que des audits sur les mesures publicitaires fournies par ces derniers. Une demande entendue par LinkedIn qui, en juin dernier, affirmait avoir entamé des discussions avec Media Rating Council, un organisme de surveillance, pour justement, procéder à un audit de ses mesures publicitaires et ainsi offrir davantage de lisibilité à ses annonceurs.