Les PDG de Facebook et Twitter, Mark Zuckerberg et Jack Dorsey, vont devoir témoigner devant le Comité judiciaire du Sénat américain après les élections présidentielles. Ils devront notamment s’expliquer sur ce que les Républicains considèrent comme de la censure sur un article du New York Post.

Un article sur le fils de Joe Biden a semé la zizanie

Tout a escaladé très vite depuis la publication de cet article. Le 15 octobre dernier, le New York Post publiait une enquête sur Hunter Biden, fils du candidat à l’élection présidentielle américaine. Il y décrivait les relations ambiguës entre ce dernier et un groupe gazier ukrainien, en citant principalement un e-mail comme source. La véracité de cet e-mail étant remise en question, Facebook et Twitter ont décidé de limiter la diffusion du papier de deux manière distinctes.

Le premier a attendu qu’il soit vérifié par des fact-checkers tiers, tandis que le second a directement bloqué les liens dirigeant vers l’article. Ces décisions ont suscité la colère des Républicains qui accusent les réseaux sociaux de censure à l’encontre des conservateurs. Le Sénat, à majorité républicaine, a ainsi voté pour assigner Jack Dorsey et Mark Zuckerberg à comparaître, les deux PDG se sont toutefois portés volontaires et assisteront à une audience auprès du Comité judiciaire du Sénat le 17 novembre prochain, soit deux semaines après les élections présidentielles.

« L’audition se concentrera sur la censure des plateformes et la suppression des articles du New York Post et sera l’occasion d’examiner la manière dont les entreprises ont géré les élections de 2020 », écrit le Comité dans un communiqué de presse.

Une autre audience est prévue

Si cette affaire fait autant de bruit, c’est notamment pour sa proximité à une élection présidentielle sous très haute tension. Le PDG de Twitter a par ailleurs admis que son entreprise avait fait une erreur dans sa manière de gérer la situation : « Notre communication autour de nos actions sur l’article du New York Post n’était pas génial. Et bloquer le partage d’URL via tweet ou DM sans donner de contexte sur la raison de ce blocage est inacceptable ». En conséquence, le réseau social a même mis à jour sa politique concernant le blocage de certains tweets.

Le 28 octobre prochain, Mark Zuckerberg et Jack Dorsey devront assister à une autre audience devant le Comité commercial du Sénat cette fois-ci. Elle concernera la Section 230 du Communications Decency Act, signé en 1996 et garantissant une immunité aux réseaux sociaux pour le contenu hébergé sur leur plateforme.