Alors que l’Europe exige d’importantes concessions de la part de Google, le géant américain va devoir être patient pour en connaître la teneur. D’après Reuters, l’Union européenne a laissé entendre qu’elle ne rendrait pas sa décision cette année dans le cadre de l’acquisition de Fitbit par Google.

L’enquête sur le rachat de Fitbit n’en finit pas

C’était il y a quasiment un an : en novembre 2019, Google officialisait le rachat de Fitbit pour 2,1 milliards de dollars. Une acquisition rapidement scrutée de très près par les autorités américaines, mais aussi par l’Europe. Les régulateurs s’inquiètent de l’utilisation que Google fera des données récoltées grâce aux montres connectées Fitbit. De fait, ces données pourraient renforcer encore davantage la position de dominance du géant de Mountain View.

Avant même de connaître la décision finale de l’UE, Google a d’ores et déjà accepté de faire certaines concessions exigées par les régulateurs européens. La firme américaine a par exemple accepté de restreindre l’utilisation des données Fitbit pour le ciblage publicitaire, et de renforcer le contrôle de ce processus. L’entreprise dirigée par Sundar Pichai s’est par ailleurs engagée à soutenir d’autres constructeurs de bracelets connectés Android, afin d’offrir plusieurs choix à ses utilisateurs.

Aujourd’hui, Google est toujours en attente de la décision finale de l’Union. Les régulateurs s’étaient engagés à rendre une décision avant la fin de l’année 2020 mais ils viennent d’annoncer que cela ne sera finalement pas le cas. La commission en charge de l’examen du dossier veut a priori prendre davantage de temps. Comme dit plus haut, une décision était attendue pour la fin de l’année mais elle a été repoussée au 8 janvier 2021. En attendant, Google ne peut pas profiter de l’acquisition de Fitbit.

La fronde anti-Google ne cesse de grandir

Google fait tout pour que cette enquête se termine bien. Il y a quelques semaines, le géant américain a assuré à l’Union européenne que ce rachat allait lui permettre non pas d’acquérir les données provenant des montres connectées, mais bien les produits de Fitbit. L’objectif du géant américain, selon ses dires, est de faire grossir son catalogue d’objets connectés sous licence Android.

De l’autre côté de l’Atlantique, les mêmes inquiétudes montent. Dans le cadre de ce rachat, mais surtout dans le cadre de ses activités liées à Google Search. Les États-Unis ont décidé de concentrer le procès antitrust sur cette activité en particulier du géant américain. Un changement stratégique de dernière minute qui doit permettre au Département de la Justice d’avoir un dossier plus solide contre Google. Depuis quelques jours, le Japon semble aussi bien décidé à s’attaquer aux GAFA.