Suite à l’affaire particulièrement polémique du New York Post, Twitter a décidé de mettre à jour sa politique. Le réseau social permet désormais de partager des articles de presse même si les données qui ont servies à réaliser l’enquête ont été piratées. En revanche, Twitter n’autorise toujours pas les tweets qui relaient des liens publiés par les pirates eux-mêmes.

Twitter fait évoluer sa politique de diffusion

Dans le courant de la semaine dernière, Facebook et Twitter ont limité la diffusion d’un article visant la famille Biden. Cet article était initialement publié sur le New York Post. La façon dont les informations ont été recueillies reste douteuse et c’est bien cela qui a permis à Twitter de bloquer la diffusion de cet article. Dans son règlement, Twitter considérait qu’il était contraire à sa politique de partager des articles dont les révélations sont basées sur un piratage. C’est précisément pour cette raison que le réseau social a bloqué le partage de cet article.

Selon le New York Post, voici la manière dont les données ont été récupérées : la source d’information des faits était un ordinateur portable qu’un propriétaire d’un atelier de réparation du Delaware croyait appartenir à Hunter Biden. Lorsque personne n’est venu chercher le disque, le propriétaire aurait fait une copie l’aurait donnée à l’avocat de l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, avant de remettre l’original au Federal Bureau of Investigation. Le New York Post affirme avoir obtenu une copie du disque dur par Rudy Giuliani.

Le réseau social a même a même débloqué l’article du New York Post

Alors que les patrons de Facebook et Twitter devront se justifier devant le Sénat après avoir étouffé l’affaire des secrets de la famille Biden, Twitter a donc décidé de modifier sa politique. Plusieurs politiciens, notamment des républicains, ont pris position affirmant que la société avait dépassé les limites légales et qu’elle était arrivée à un point de censure des informations. Selon le PDG de Twitter, Jack Dorsey : « il est inacceptable de bloquer le lien sans fournir de contexte ».


Vijaya Gadde, responsable du service juridique chez Twitter a annoncé que la politique de sécurité de Twitter évoluait dans ce sens. Elle affirme que : « nous ne retirerons plus les contenus piratés à moins qu’ils ne soient directement partagés par les pirates ou ceux qui agissent de concert avec eux. Nous prévoyons d’étiqueter les tweets pour fournir un contexte à nos utilisateurs plutôt que de bloquer les liens ».

Twitter a même décidé de débloquer le partage du lien vers ce fameux article du New York Post. De toutes façons, malgré le blocage de Twitter et la limitation de Facebook, l’article s’était déjà largement répandu ailleurs sur le web.