La constellation Starlink s’agrandit (encore). Après un nouveau lancement réussi, SpaceX se prépare à étendre la bêta de son réseau Internet haut-débit.

Un lanceur bien spécial

Le lancement a eu lieu depuis le Centre spatiale Kennedy en Floride, et la fusée Falcon 9 utilisée n’était pas n’importe laquelle ; il s’agit de celle qui a propulsé les astronautes Doug Hurley et Bob Behnken jusque dans l’espace lors du vol test Demo-2 avant qu’ils ne séjournent à bord de l’ISS. Une fois sa mission accomplie, elle est venue se poser à nouveau sur la barque Of Course I Still Love You au milieu de l’océan Atlantique.

Avec ce lancement, la constellation Starlink compte plus de 800 satellites en orbite autour de la Terre. Si cela paraît beaucoup, SpaceX prévoit d’en envoyer davantage. En l’occurrence, plusieurs milliers afin d’apporter un Internet haut-débit dans toutes les régions isolées du monde. La firme explique sur son site :

« Avec des performances qui dépassent de loin celles d’Internet par satellite traditionnel, et un réseau mondial sans limite d’infrastructure au sol, Starlink fournira un Internet haut débit à des endroits où l’accès a été peu fiable, coûteux ou totalement indisponible ».

Le réseau haut-débit se dessine

Ce nouveau déploiement va notamment lui permettre de proposer une version bêta plus poussée de son réseau pour le Canada et les États-Unis. Pour rappel, elle est déjà disponible depuis le mois de juillet. Elle a d’ailleurs été utilisée par une tribu amérindienne reculée pour réaliser des consultations de médecine à distance, et l’armée américaine a même signé un contrat avec l’entreprise pour tester le réseau.

« Une fois que ces satellites auront atteint leur position cible, nous serons en mesure de déployer une bêta publique assez large dans le nord des États-Unis et, espérons-le, dans le sud du Canada. D’autres pays suivront dès que nous aurons reçu l’approbation réglementaire », a précisé Elon Musk, PDG de SpaceX.

Si le projet de la firme spatiale est louable, il a été vivement critiqué par plusieurs astronomes, notamment car la présence des satellites les empêche d’observer le ciel correctement. SpaceX a testé un revêtement censé diminuer la luminosité des vaisseaux mais son efficacité reste à prouver. Par ailleurs, la firme d’Elon Musk devra bientôt faire face à un concurrent de taille : Amazon prévoit en effet de déployer sa propre constellation de satellites d’ici à 2026 avec le même objectif que SpaceX.