Uber a remporté une victoire importante lundi, lorsqu’un juge a rétabli l’autorisation de rouler dans les rues de la capitale Britannique, l’un de ses marchés les plus importants, où les régulateurs avaient menacé d’interdire la circulation des voitures pour des raisons de sécurité.

« Uber a acquis la norme d’honorabilité et de compétence pour obtenir l’autorisation de circulation pendant 18 mois », a affirmé un magistrat en chef adjoint, Tan Ikram. Il a également déclaré que Uber a pris les mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations des régulateurs, notamment sur les questions de sécurité, en interdisant un conducteur non assuré à utiliser sa plateforme pour transporter des passagers.

Permis retiré deux fois en trois ans

Une interdiction de circulation aurait été un coup dur pour l’entreprise américaine, dont le service de covoiturage a contribué à relancer le transport urbain. Uber compte 45 000 conducteurs à Londres qui gèrent des millions de trajets chaque mois, selon les informations que la multinationale a soumises au tribunal.

Au cours des trois dernières années, le permis d’exploitation d’Uber à Londres a été retiré deux fois pour des raisons de sécurité. Selon le Transport of London, il y avait 14 000 conducteurs illégaux. La dernière affaire date de novembre 2019, lorsque l’organisme de régulation des transports de la ville de Londres a révoqué le permis de conduire d’Uber après avoir déclaré que la société ne répondait pas à la « norme d’honorabilité et de compétence » requise.

Durcissement des contrôles des conducteurs

Uber fait son méa-culpa pour son mauvais comportement et a déclaré vouloir apporter des changements rapidement pour régler les problèmes. Elle a affirmé avoir durci le contrôle de l’identité des conducteurs. La décision de la juge est “une reconnaissance de l’engagement d’Uber pour la sécurité, et nous continuerons à travailler de manière constructive avec l’organisme public Transport for London”, affirme M. Heywood, directeur d’Uber en Europe. La multinationale a en effet connu un très grand succès à Londres avec ses nombreuses voitures qui dépannent de nombreux individus vivant en banlieue et la pandémie a entraîné une chute de 67% du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. Le directeur d’Uber avait pris des mesures drastiques pour réduire les coûts en supprimant des milliers d’emplois.

L’entreprise a enregistré une perte nette de 1,8 milliard de dollars. Le cours de son action est toujours inférieur à celui qui a été vendu lors de son introduction en bourse, signe d’un manque de confiance des investisseurs.

Développement de Uber Eats

En Angleterre, Uber est déjà confrontée à un procès qui pourrait la forcer à payer tous les chauffeurs comme des salariés de l’entreprise, ce qui serait un changement coûteux qui remettrait en question son modèle d’entreprise. Le directeur d’Uber dit se concentrer désormais davantage sur le développement de son service de livraison de nourriture, Uber Eats, qui a vu une augmentation de 35% de son activité. De plus, elle a été contrait à salarier 500 livreurs à Genève, qui bénéficieront du statut de salarié avec ses avantages sociaux.