La gestion des notes de frais, un calvaire administratif pour de nombreuses entreprises françaises. Heureusement, ces dernières années, les nouvelles technologies de paiement amènent des solutions de dématérialisation bienvenues. Parmi ces acteurs français, on trouve notamment Mooncard.

Mooncard va aider 150 000 agents publics à dématérialiser leurs notes de frais

La fintech créée en 2016 par Tristan Leteurtre (actuel CEO), Damien Metzger (actuel CTO) et Pierre-Yves Roizot (actuel CFO) vient de déployer sa solution de gestion de frais professionnels auprès de 500 établissements publics. L’annonce est officialisée le mardi 22 septembre 2020, et les structures publiques équipées de Mooncard sont de très belles références : Matignon, Bercy, le Ministère de la Défense, la Police, la Gendarmerie Nationale, le Louvre, ou encore le CNRS

Un déploiement qui s’inscrit dans le cadre d’une transformation numérique de l’État accélérée par le contexte de la pandémie de Covid-19. Le CEO de Mooncard, Tristan Leteutre, se réjouit de ce partenariat à grand échelle entre startup privée et instances publiques : « c’est un décollage fulgurant et réussi pour Mooncard auprès de l’administration française. La signature récente d’un grand contrat avec l’État nous permet de proposer aux agents notre solution afin de digitaliser et automatiser les dépenses de leurs déplacements professionnels. Ce succès confirme celui que nous connaissons depuis deux ans dans les grands groupes et les PME : les agents comme les salariés ont besoin de solutions comme la nôtre pour être libéré de leur charge mentale administrative et ne plus avoir à gérer la corvée des frais professionnels ou des notes de frais. »

Les 500 établissements publics représentent environ 150 000 agents, dont l’ensemble des ministères du gouvernement français. En juin dernier, Mooncard révélait cette collaboration avec les arcanes publiques françaises au travers d’un communiqué de presse. Le projet de « digitaliser les dépenses et frais professionnels » de l’administration française devait notamment permettre d’éliminer le temps de traitement de plus de 3 millions de notes de frais liées au carburant chaque année. La startup parle d’un million de bordereaux papier qui n’ont plus besoin d’être imprimés. Toutes les factures sont digitalisées immédiatement, et leur traitement comptable est automatisé, grâce à des intégrations avec des logiciels RH (Cegid, Sage,..).

« La demande s’étant fortement accélérée cet été, l’État envoie un signal fort et exemplaire en accélérant la digitalisation de la vie quotidienne de ses agents publics », commente Mooncard. Et pour cause, Bruno Le Maire et Cédric O indiquaient en juin que les entreprises françaises seraient au coeur de la reconstruction d’une économie française bouleversée par de nouvelles habitudes de travail. Une enveloppe de 7 milliards d’euros était ainsi allouée à sa transformation digitale, avec un objectif de « souveraineté technologique française. »

Un déploiement agile et une large palette de fonctionnalités

Avant de conquérir le marché public, Mooncard a fait ses armes depuis 4 ans dans le privé, en équipant de nombreuses entreprises françaises. Dans son portefeuille client, on compte près de 3000 références, dont Cityscoot, Mirakl (la startup française spécialiste de l’e-commerce qui vient de lever 300 millions de dollars), Cora, Air France ou encore Zadig & Voltaire.

L’offre de Mooncard repose sur une carte de paiement dont la gestion des droits peut être très finement gérée par des managers. En terme de fonctionnalités, par exemple, il est possible de définir des plages horaires d’activation de la carte, des zones géographiques, et également l’autorisation ou non des retraits. Une fois la note de frais payée avec la carte, un système de vérification est déclenché : « dès qu’un collaborateur détenteur de la carte effectue un paiement, il reçoit une notification par SMS qui l’invite à prendre en photo le reçu lié à la dépense. Grâce à un accord spécifique avec Mastercard nous sommes capables de récupérer toutes les informations de paiement en temps réel. Une connexion avec les agendas en ligne permet de piocher des informations supplémentaires et de comprendre, par exemple, que cette dépense correspond à tel déjeuner. Nous sommes ainsi en mesure de pré-remplir automatiquement les formulaires de notes de frais« , explique de CEO de la fintech.

Mooncard propose par ailleurs un onboarding extrêmement rapide. La carte de paiement est disponible en 24h, activable 5 minutes, et paramétrable en temps réel. Forte de plusieurs cycles de développements, la startup affiche plus de 60 critères d’usage paramétrables en back-office.

2020 est une année propice au lancement de nouveaux services. En mars dernier, la société lançait Mooncard X, une carte premium donnant accès à un assistant personnel disponible 7 jours sur 7 et 24h sur 24, une agence de voyage dédiée, un statut VIP auprès de 60 000 acteurs de services ou marchands (loueurs, lounges aéroports, fleuristes,..) et des assurances voyages et informatique inégalées sur le marché.

Cet été, c’est la Mooncard Mobility qui arrivait sur le marché : première carte carburant française pour les déplacements professionnels donnant accès à 100% des stations-service, des parkings et des péages. Une carte qui pourra également être utilisée sur des bornes de recharge électriques.

Les fintech européennes ont donc le vent en poupe. La suédoise Klarna vient justement de devenir la première fintech du continent à dépasser les 10 milliards d’euros de valorisation. Les anglais de Revolut bouclaient eux un tour de table à 500 millions d’euros en février dernier.