« Il était écrit, dès la naissance de l’Armée de l’Air, que les aviateurs seraient voués à explorer tout ce que peuvent offrir l’air et l’espace », tels ont été les mots du Général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’Air et de l’Espace. L’Armée de l’air dispose désormais d’un nouveau nom, et d’un nouveau logo présentés vendredi 11 septembre lors d’une cérémonie, et ces nouveaux éléments en disent beaucoup sur les futures missions de cette armée.

Un processus de changement débuté il y a un an

L’Armée de l’Air et de l’Espace a été évoquée pour la première fois par Emmanuel Macron en juillet 2019. Le Président de la République avait annoncé la création d’un commandement de l’espace. Ce dernier a vu le jour officiellement le 7 septembre 2019, et est basé à Toulouse. Actuellement, seuls 220 militaires l’ont intégré, ils devraient être 400 à terme.

Ce commandement nouveau doit mettre en oeuvre une défense « active » par le biais des satellites, de façon à surveiller et empêcher les interventions venues de l’étranger. Pour cela, déjà plus d’une trentaine d’officiers seraient formés pour piloter des satellites, et ce nombre ne devrait cesser d’augmenter. Toutes ces mesures et évolutions s’inscrivent jusqu’à présent dans le cadre de la stratégie militaire française, encadrée par la loi de programmation militaire 2019-2020 qui dispose d’un budget de 4 milliards d’euros.

L’Armée de l’Air et de l’Espace dotée d’une nouvelle stratégie de défense spatiale ?

Son nom changé et un nouveau logo présenté, cette « nouvelle » armée va pour le moment garder l’accent sur ses activités liées au terme « air », son objectif va clairement être d’appliquer une stratégie et logique de découragement. Cette stratégie devrait également passer par un renouvellement des moyens spatiaux.

À plus long terme, et on imagine que cela pourrait avoir lieu lorsque le site Toulonnais sera fin prêt, l’Armée de l’Air et de l’Espace pourrait alors se concentrer sur sa prochaine génération de satellites, avec certains dédiés à l’observation ou encore au renseignement.