Google et Facebook multiplient les projets de câble sous-marin depuis 2017 vers l’Europe, l’Afrique, l’Asie. L’un de ces projets, qui devait relier le continent américain et Hong-kong a été annulé sous la pression des autorités américaines. Elles craignent que la Chine profite du câble pour espionner les données des citoyens américains.
Le projet date de 2017
Les tensions entre la Chine et les États-Unis ne sont plus à prouver. Elles ont un impact direct dans le secteur des nouvelles technologies avec Tiktok, Huawei, ZTE qui risquent à tout moment l’interdiction du territoire américain. L’interdiction par la FCC, la commission qui chapeaute les communications aux États-Unis, du câble vers Hong-Kong en est un nouvel exemple.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Facebook et Google ont proposé la pose d’un câble léger en 2017. Le 17 juin des agences de sécurités américaines ainsi que le département de la justice ont demandé à la FCC de refuser l’autorisation aux deux géants du numérique. Pour les autorités la Chine aurait les moyens via ce câble d’accéder aux données personnelles de citoyens américains. Dans un tweet le commissaire de la FCC Geoffrey Starcks a confirmé les préoccupations des services de sécurités.
Yesterday, applicants seeking @FCC approval of a US-Hong Kong cable dropped their request after @TheJusticeDept raised nat’l security concerns. I shared those concerns & will continue to speak out. @FCC must ensure that our telecom traffic is safe & secure.https://t.co/mB7ORlk09s
— Geoffrey Starks (@GeoffreyStarks) August 28, 2020
Ces craintes sont liées à deux choses. Tout d’abord, l’autonomie de Hong-Kong vis-à-vis de la Chine est gravement mise en péril depuis une loi sécuritaire adoptée fin juin. Enfin, Google et Facebook devaient travailler avec l’entreprise Pacific Light Data Communication. Cette entreprise basée à Hong-Kong est connue pour être proche de l’entreprise chinoise Dr Peng Telecom&Media, elle-même soupçonnée par les américains d’entretenir des liens étroits avec les services de renseignements de Pékin.
Google et Facebook ont une solution alternative à Hong-kong
La FCC a conseillé à Google et Facebook d’amender le projet, sans passer par la cité chinoise ni par l’entreprise au cœur des inquiétudes. Un représentant de Google a expliqué à Bloomberg que la demande initiale « a été retirée, et une demande révisée pour les portions États-Unis-Taïwan et États-Unis-Philippines du système a été soumise ». Une alternative qui devrait être reçue beaucoup plus favorablement par les autorités.
