C’est un énième rebondissement dans le dossier TikTok aux États-Unis. Cette fois, c’est l’application chinoise qui riposte face aux accusations du Président américain. Elle dénonce notamment une administration américaine qui ne « prête aucune attention aux faits » et qui a « un manque de procédure régulière ». C’est pourquoi le responsable de TikTok a indiqué qu’il allait porter plainte contre Donald Trump lui-même.

Une action judiciaire à l’encontre du Président américain

Si TikTok se dit sur le point de lancer une action en justice à l’encontre de Donald Trump, c’est pour contester le décret que ce dernier a signé plus tôt ce mois-ci, et interdisant à l’application de continuer son activité aux États-Unis après la mi-septembre : une décision que le réseau social chinois juge comme n’étant pas équitable. TikTok ne semble donc pas décidé à se laisser faire, et compte bien faire plier l’administration américaine en lui imposant de suivre une procédure juste. Car jusque-là, l’application estime avoir été traité avec impartialité.

Selon elle, cela se remarque d’ailleurs dans le manque d’assiduité et d’attention données par l’administration américaine à son affaire. TikTok ne voit donc pas d’autre solution que d’entamer des procédures judiciaires. Son responsable indique : « Pour garantir que la primauté du droit n’est pas écartée et que notre entreprise et ses utilisateurs soient traitées équitablement, nous n’avons d’autre choix que de contester le décret par le biais du système judiciaire ».

Notons que ce dernier décret en date pourrait d’ailleurs handicaper TikTok dans les discussions en cours concernant son rachat, à la fois avec Oracle et avec Microsoft, car le délai de 45 jours accordés est très juste pour tout conclure.

TikTok sous le coup de la mauvaise foi américaine ?

TikTok dit avoir fait tout son possible pour arranger les choses avec l’administration américaine. L’entreprise chinoise dit s’être confrontée à un gouvernement qui ne lui a accordé aucune importance, qui n’a pas sérieusement examiné ses demandes, mais a plutôt jugé bon de s’intéresser aux échanges entre les entreprises privées, notamment avec une demande surprenante et aux limites de la légalité.

L’entreprise chinoise qui appartient toujours à ByteDance compte donc démontrer sa bonne foi, les manquements de l’administration Trump, ainsi que sa non-collaboration avec le gouvernement chinois. En effet, la firme a régulièrement été accusée d’espionnage au service de la Chine.