Après plusieurs mois de tests, Twitter déploie enfin son système permettant de bloquer les réponses à ses tweets. Une fonctionnalité importante car elle offrira aux utilisateurs du réseau social un meilleur contrôle de leurs conversations, mais aussi et surtout parce qu’elle permettra de limiter les dégâts causés par le cyberhacèlement sur la plateforme.

Twitter déploie sa fonctionnalité de blocage des réponses.

Grâce à cette nouvelle fonctionnalité, les utilisateurs de Twitter ont désormais la possibilité de choisir les personnes qui peuvent répondre à leurs tweets. Trois options sont proposées : tout le monde, les gens que vous suivez ou seulement les personnes mentionnées.

Un outil longtemps attendu car il offre davantage de contrôle sur les discussions. Suzanne Xie, directrice du management des produits pour le réseau social, explique ainsi : « Parfois, les gens sont plus à l’aise pour parler de ce qui se passe quand ils peuvent choisir qui peut répondre. À partir d’aujourd’hui, tout le monde pourra utiliser ces paramètres pour que les réponses non désirées n’entravent pas les conversations significatives« .

Une fonctionnalité qui aidera à lutter contre le cyberharcèlement

Ce que Twitter ne précise pas, c’est que cette fonctionnalité est surtout un excellent outil pour lutter contre le cyberharcèlement. En effet, la plateforme est particulièrement (et tristement) connue pour être utilisée comme un déversoir de haine par une proportion anormalement élevée d’utilisateurs. Un fléau contre lequel l’oiseau bleu lutte depuis des années. En 2016 déjà, il mettait à jour son règlement pour mettre fin aux abus et harcèlements. Plus récemment, en début d’année 2020, le réseau social s’est également attaqué aux discours haineux liés à l’âge, la maladie et le handicap. Des gestes plus symboliques qu’autre chose, puisqu’aucune mesure pratique n’avait alors été appliquée.

Avec le blocage des réponses, le réseau social semble apporter une solution plus concrète au cyberharcèlement puisque les utilisateurs disposent désormais de davantage de contrôle pour se protéger. À noter également que la fonctionnalité Fleets (l’équivalent des stories sur Twitter) va dans ce sens : après plusieurs mois de test, le réseau social a constaté que ces publications éphémères comptaient beaucoup moins d’abus que les tweets classiques.

Les choses semblent enfin être en train de bouger de Twitter, et c’est un bien plus que nécessaire quand on sait que 62% des Français déclarent être harcelés en ligne.