Ce jour, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a annoncé qu’elle avait ouvert une enquête au sujet de TikTok. Elle vise à déterminer quelles sont les réelles pratiques de l’application en matière de respect de la vie privée. Cela fait suite à une plainte reçue au mois de mai à l’encontre de l’application chinoise comme le souligne Bloomberg.

La première enquête française pour TikTok

TikTok a fait du bruit aux États-Unis, et pourrait d’ailleurs y être bannie si elle n’est pas rachetée par Microsoft d’ici le 15 septembre prochain. Elle est aussi inquiétée à l’échelle européenne où elle est la cible d’une enquête menée par la Commission européenne, ainsi qu’aux Pays-Bas pour de possibles atteintes à la vie privée. Aujourd’hui, TikTok voit la première enquête française à son sujet démarrer.

Si nous savons pour l’heure que l’enquête fait suite à une plainte déposée après une demande de suppression de vidéo de la part d’un utilisateur, nous n’avons pas plus de détails. Du côté de TikTok, un porte-parole a indiqué : « Nous avons pour priorité d’assurer la protection de la vie privée de nos utilisateurs ainsi que leur sécurité. Nous avons été informés de l’enquête de la CNIL et nous coopérons pleinement avec elle ».

Un mauvais timing

Cette nouvelle enquête n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour l’application qui appartient à ByteDance. En effet, après avoir été bannie en Inde, elle pourrait prochainement et probablement l’être des États-Unis, alors qu’elle l’est déjà des téléphones du gouvernement et des armées américaines. Aussi, Microsoft fait face à de premières difficultés qui pourraient l’empêcher de conclure son acquisition d’ici le 15 septembre prochain. Cette même date est pourtant la limite imposée par le décret signé par Donald Trump récemment. Si aucun arrangement n’est trouvé d’ici là, alors l’application pourrait être bannie, même si TikTok se dit en mesure d’user de tous les moyens pour rester aux États-Unis. Rappelons par ailleurs que Twitter semble lui aussi intéressé par cette acquisition.

Finalement, malgré son succès dans le monde entier et ses quelques efforts pour respecter les règles et lois des différents pays où elle est utilisée, l’application chinoise peine à convaincre en terme de sécurité. Elle reste accusée de surveillance et d’espionnage au service du gouvernement chinois.