D’ici la fin de l’été, les États-Unis vont mettre aux enchères une nouvelle bande de fréquences de 100 mégahertz (MHz) auprès des opérateurs. Habituellement utilisée par les militaires, celle-ci permettra de faciliter le déploiement de la 5G au sein du territoire américain. C’est aussi le moyen pour le pays de l’oncle Sam de rattraper son retard sur la Chine, le Japon ou encore la Corée du Sud.

Les États-Unis libèrent des fréquences pour les opérateurs

La course à la 5G est bel et bien lancée, et chaque pays fait désormais son possible pour ne pas se laisser devancer par ses voisins. Cette cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile est censée révolutionner et accélérer durablement le développement d’industries aussi larges que variées : les usines, les transports, les véhicules autonomes et même la santé connectée, pour ne citer que ces exemples. Pour les États-Unis, cela ne fait aucun doute : « Avec ses vitesses élevées, une meilleure fiabilité et de faibles temps de latence, la 5G va améliorer la vie de tous les Américains », expliquait la Maison-Blanche dans un communiqué de presse publié ce lundi 10 août 2020.

En retard par rapport à d’autres pays tels que la Corée du Sud, la Chine ou encore le Japon, le pays de Donald Trump a décidé de mettre un coup d’accélérateur en libérant des fréquences radio dites moyennes qui sont les plus recherchées par les opérateurs puisqu’elles permettent « d’allier puissance du signal et bonne couverture du territoire« , expliquent Les Échos.

Pour cela, la Maison Blanche a dû solliciter l’aide du Pentagone puisque ces fréquences sont habituellement utilisées par les militaires pour le contrôle aérien ou le suivi de missiles, par exemple. L’exécutif américain explique ainsi : « L’Administration a travaillé avec soin pour garantir que l’utilisation commerciale de ce spectre de bande moyenne indispensable ne compromette pas la préparation militaire ou la sécurité nationale« .

C’est ainsi que dès la fin de cet été, une nouvelle bande de fréquences de 100 mégahertz (MHz) sera mise en vente aux enchères auprès des opérateurs américains. « Avec ces 100 MHz additionnels, les Etats-Unis ont désormais un spectre contigu de 530 MHz de bandes moyennes, de 3,45 à 3,98 GHz, pour permettre le fonctionnement de réseaux 5G de plus haute capacité », a précisé le ministère américain de la Défense.

Où en est la France sur la 5G ?

Dans l’hexagone, la 5G avance bien. En début d’année 2019, la nouvelle génération des standards pour la téléphonie mobile était testée en conditions réelles par Bouygues Télécom à Lyon et l’installation des stations expérimentales continue et compte déjà plus de 500 stations installées. Aussi, la procédure d’attribution des fréquences 5G devrait se tenir à la fin du mois de septembre et ce, malgré la requête de Bouygues Telecom pour la reporter. Celle-ci permettra aux opérateurs d’acheter chacun un bloc de base de 50 mégahertz (MHz) au prix fixe de 350 millions d’euros, puis d’enchérir s’ils souhaitent obtenir des blocs supplémentaires de 10 MHz à 70 millions d’euros chacun.