Le 4 août 2020, Toshiba a officiellement annoncé qu’elle se retirait du marché du PC portable après 35 ans de bons et loyaux services. Autrefois l’un des leaders de cette industrie, la firme nippone n’a pas pu suivre face à la concurrence toujours plus accrue des dernières années.

Clap de fin

C’est décidément la fin d’une époque. Via un communiqué relativement court, Toshiba a déclaré qu’elle ne faisait plus partie du secteur du PC portable. Cette nouvelle n’est toutefois pas surprenante : en 2018, l’entreprise avait vendu 80,1% de sa division PC à Sharp, autre fabricant japonais d’électronique. Le montant de la transaction s’élevait alors à 36 millions de dollars.

Toshiba vient désormais de se séparer des 19,9 % restants au profit de Sharp, qui a par ailleurs rebaptisé les appareils « Dynabook ». Le communiqué précise :

« Le 30 juin 2020, selon les termes de l’accord d’achat d’actions, Sharp a exercé une option d’achat pour les actions restantes en circulation de Dynabook détenues par Toshiba, et Toshiba a achevé les procédures pour leur transfert ».

Toshiba a marqué l’industrie

Si ces dernières années, Toshiba n’était pas la première marque à venir en tête lorsque l’on pense à un PC, elle a pourtant marqué l’industrie avec plusieurs innovations. En 1985, elle sortait le T1100, considéré comme le premier PC portable de l’Histoire. Il était ainsi doté d’un écran LCD, de batteries internes rechargeables, d’un lecteur de disquettes de 3,5 pouces et il était compatible avec les PC IBM : ces fonctionnalités et outils ont marqué la base des ordinateurs portables pour les années précédentes.

Dans les années 90 et 2000, les PC portables de Toshiba ont connu un succès retentissant, notamment avec les gammes Satellite, Protégé et Qosomio. Les années 2010 se sont cependant révélées plus compliquées pour l’entreprise, qui a notamment dû faire face aux nombreuses innovations d’Apple, de Lenovo, de HP, ou encore de Dell. Comme le note The Verge, cette concurrence s’est largement faite ressentir sur les chiffres de la firme : en 2011, elle a vendu 17,7 millions d’ordinateurs portables contre 1,4 million en 2017.