Du nouveau dans l’affaire Levandowski. Trois ans après avoir téléchargé près de 14 000 fichiers internes à Alphabet sur son ordinateur personnel, l’ex-ingénieur de Waymo a été reconnu coupable pour vol de secrets commerciaux. En conséquence, Anthony Levandowski purgera une peine de 18 mois de prison ferme.

Une victoire pour Alphabet, la société mère de Google

C’es une affaire que l’on suit attentivement depuis quelques années. En 2017, Waymo, la société soeur de Google (et filiale d’Alphabet) dédiée aux véhicules autonomes, portait plainte contre Uber pour vol de secrets commerciaux. En cause, Anthony Levandowski, ex-ingénieur et fondateur de Waymo, qui aurait dérobé près de 14 000 fichiers confidentiels dans le but de créer sa société de camions autonomes « Otto », avant de revendre cette dernière à Uber. Si Uber et Waymo ont depuis pu trouver un accord à l’amiable, les rebondissements dans l’affaire n’ont pas cessé pour autant car Alphabet s’est retourné contre son ex-employé.

En octobre dernier, on apprenait notamment qu’Anthony Levandowski était inculpé pour 33 chefs d’accusation par la justice américaine, pour vol de secrets commerciaux et de talents. Aujourd’hui, on apprend que l’ex-ingénieur a été reconnu coupable et écopera de 18 mois de prison ferme, une fois que le COVID-19 ne représentera plus un danger dans les prisons.

Dans une déclaration à Forbes, Waymo salue cette décision de la justice comme une « victoire pour les lois sur les secrets industriels qui favorisent le développement de technologies de pointe« . Ce mardi, Levandowski a aussi accepté de payer 756 499 dollars de dommages et intérêts à Alphabet ainsi qu’une amende de 95 000 dollars.

Levandowski dépose une plainte contre Uber

Cependant, il semble que l’ingénieur franco-américain n’ait pas encore dit son dernier mot. Reconnu coupable pour vol de secrets commerciaux, il compte bien amener Uber dans sa chute. En effet, Anthony Levandowski a porté plainte contre la société de VTC pour ne pas avoir respecté sa part du contrat comme convenu lors de l’achat d’Otto.

À la signature du rachat, Uber s’était engagé à indemniser Levandowski si jamais Waymo décidait de porter plainte contre lui. Une décision sur laquelle la société de transport est revenue lorsque l’employé a été inculpé pour les 33 chefs d’accusation. Anthony Levandowski se retourne donc contre Uber en affirmant que la société lui doit une somme estimée à 4.1 milliards de dollars.

Considéré par le juge de district en charge de l’affaire, William Alsup, comme « l’un des plus gros crimes de secret commercial« , il semble que cette affaire soit encore loin d’être terminée.