TIkTok rejoint Facebook et Twitter dans la lutte contre les deepfakes. À l’aube d’un potentiel rachat par Microsoft, le réseau social a récemment mis à jour sa politique de modération et de gestion de contenus pour bannir la prolifération des vidéos deepfakes. Dans son communiqué du 5 août 2020, la plateforme annonce entendre combattre la désinformation et l’ingérence politique à l’approche des élections américaines.

TikTok veut protéger ses utilisateurs contre la désinformation

Si l’évolution de l’intelligence artificielle ces dernières années a ouvert la voie à de nombreuses opportunités dans le secteur médical, le monde du jeu vidéo, ou de nombreux autres domaines, la technologie a aussi apporté son lot d’inconvénients. Rendus possibles grâce au Machine Learning, les deepfakes sont des contenus — généralement sous forme de vidéos — très réalistes qui manipulent l’audio et l’image. Grâce à cette technologie, la machine peut vous faire danser en vidéo, copier la voix de n’importe qui ou encore faire dire à des personnalités politiques des choses qu’elles n’ont pas dites, le tout de façon très réaliste.

Et c’est justement dans l’objectif de protéger ces utilisateurs contre ce genre de tromperie que TikTok a récemment mis à jour sa politique de modération de contenus et les règles de sa communauté.. Dans son communiqué, la plateforme déclare : “Bien que TikTok ne soit pas l’application incontournable pour suivre les actualités ou la politique, nous nous efforçons de soutenir nos utilisateurs avec des informations éducatives et faisant autorité sur des questions publiques importantes.”

Le réseau social entend anticiper les prochaines élections américaines

Alors qu’en janvier 2020 les rumeurs laissaient entendre que ByteDance développait une fonction Deepfake pour Tiktok, le réseau social entend aujourd’hui activement rentrer dans la lutte contre ces pratiques trompeuses. Dans la même dynamique, le 22 juin dernier, l’application chinoise adhérait au Code de bonnes pratiques de l’Union européenne sur les discours haineux et la désinformation.

Ainsi, à l’approche d’un potentiel rachat par Microsoft et des élections américaines, TikTok entend limiter au maximum l’utilisation de sa plateforme pour influencer l’opinion des internautes et permettre l’ingérence étrange. Le réseau social indique les trois étapes par lesquelles elle compte mener le combat contre la désinformation :

  1. Le changement de sa politique sur les contenus fallacieux, qui ont pour but de tromper ou induire en erreur
  2. Le développement de nouveaux partenariats pour aider à la vérification d’informations et permettre de signaler plus facilement des contenus dans l’application
  3. Le partenariat avec des experts du U.S. Department of Homeland Security et d’autres agences pour lutter contre l’ingérence étrangère.

Quoi qu’il en soit, et au vu de la popularité de l’application en France comme aux États-Unis et à l’international, cette décision va dans le sens d’un internet plus sûr où il sera moins ardu de démêler le vrai du faux.