L’intelligence artificielle ne remplacera pas encore votre médecin. Alors que la quête vers l’IA médicale idéale ne cesse d’avancer, des chercheurs du MIT ont développé un système de Machine Learning capable de décider s’il peut faire son propre diagnostic ou s’il doit faire appel à un expert de la santé.

Difficile de discerner qui est le « mieux approprié » pour réaliser un diagnostic

D’ores et déjà apte à détecter la présence d’un cancer du sein, des poumons, du cerveau ou de la peau, l’IA sera désormais capable de discerner si elle a besoin d’une intervention humaine ou non, grâce à des chercheurs du MIT. Pourtant, cette tâche n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. En effet, savoir qui est « meilleur » pour faire un diagnostic n’est pas aussi évident qu’il paraît car le programme doit prendre en compte de nombreux facteurs, notamment le nombre d’années d’expérience ou la disponibilité de divers experts pour faire son choix.

Si on prend l’exemple d’un hôpital très actif, l’IA pourrait déterminer comment faire son diagnostic selon la complexité de la tâche et la disponibilité des divers experts présents. Bien qu’en 2019 la science prouvait déjà que l‘intelligence artificielle peut réaliser un diagnostic médical avec plus de précision qu’un humain, les chiffres montrent aujourd’hui que la combinaison humain-machine performe au minimum 8% mieux que l’un ou l’autre seul.

Un duo humain-machine grâce à l’IA

Ainsi, le système développé par le MIT est capable d’adapter la fréquence à laquelle il fait ou ne fait pas appel à un expert en se basant sur les critères développés précédemment. Toujours selon le MIT, la prochaine étape dans l’évolution de ce système sera de lui permettre de déférer un diagnostic à plusieurs experts en parallèle pour obtenir de meilleurs résultats selon la population et le problème spécifique.

Quoi qu’il en soit, malgré l’évolution de la technologie et l’histoire de l’intelligence artificielle, il semblerait que la machine ne soit pas encore prête à fonctionner parfaitement sans intervention humaine. Si l’humain, comme la machine, possède ses avantages propres, il semblerait que l’évolution ouvre la voie vers une meilleure symbiose entre ces deux acteurs.