À son lancement au début du mois de juin, StopCovid avait pour ambition d’aider le peuple français à lutter contre le coronavirus. Seulement voilà, pour qu’elle puisse être réellement efficace, il fallait qu’elle soit utilisée par un minimum de 20% de la population. Aujourd’hui, on apprend qu’elle a été téléchargée entre 2 et 2,5 millions de fois, ce qui correspond à seulement 3% des habitants de l’hexagone. Un flop qui coûte cher à l’État.

StopCovid, l’histoire d’un échec

Tout avait bien démarré pourtant. En seulement 4 jours, StopCovid avait réussi à passer le cap du million de téléchargements. Un succès qui n’aura pas réussi s’installer durablement dans le temps. D’après les chiffres confirmés ce jeudi par Cédric O, le secrétaire d’État reconduit au Numérique, l’application de traçage française du Covid-19 n’a été téléchargée qu’entre 2 et 2,5 millions de fois, ce qui correspond à seulement 3% de la population française.

Or, pour que ce dispositif puisse avoir un réel impact, il aurait fallu qu’il soit utilisé par près de 20% des habitants de l’hexagone. Pire encore, en trois semaines, seules 14 alertes auraient été envoyées pour signaler un cas de contamination… C’est peu, presque insignifiant, mais ça coûte cher : environ 100 000 euros par mois pour l’État.

Au micro de CNews, Cédric O a tout de même souhaité sauver les apparences : « Je vous avoue que c’est un peu difficile de faire le bilan, c’est un peu tôt. Je pense qu’on ne sera pas mécontents si l’épidémie revient d’avoir cet outil dans la panoplie de réponses sanitaires« 

Les autorités françaises appellent à nouveau au téléchargement de l’application

Avec la menace d’une seconde vague qui se profile, diverses autorités françaises appellent à nouveau les habitants de l’hexagone à télécharger StopCovid. C’est le cas par exemple de la direction générale de la santé (DGS) qui, dans une liste de mesures à adopter cet été, a cité le téléchargement de l’application parmi ses conseils. C’est aussi le cas d’Olivier Véran, ministre de la Santé, qui a posté un message sur son compte Twitter :

Difficile à dire si les Français répondront à l’appel cet été, ou même s’ils le feront lors de l’arrivée de la seconde vague de coronavirus.