Les chercheurs chinois Jeffrey Ding et Caroline Meinhardt ont traduit le livre blanc sur l’IA de Tencent. On découvre dans cet écrit de l’institut de recherche du propriétaire de WeChat : « les deepfakes ne sont pas seulement factices ou trompeurs, mais une technologie hautement créative et révolutionnaire. » Les possibilités positives de l’IA surpasseraient les aspects néfastes.

Tencent encense les deepfakes…

Tencent est aujourd’hui l’un des mastodontes technologiques en Chine et dans le monde. On retrouve la société dans tous les domaines du divertissement, comme dans le groupe Warner Music ou dans Funcom, à l’origine du futur jeu Dune. Son engagement dans une technologie est donc très important pour son développement. En revanche, mettre autant d’espoir dans l’IA qui crée des deepfakes peut être inquiétant. Surtout pour une société chinoise, qui doit rendre des comptes à son gouvernement.

Les exemples positifs de cette technologie sont nombreux selon Tencent. Le premier exemple donné est dans le cinéma. Dans le film Fast and Furious (avec la mort de Paul Walker) ou bien dans Star Wars (avec la mort de Carrie Fisher), pour n’en citer que deux. L’IA permet aussi de vêtir une personne d’un habit en réalité augmentée, créer des avatars ultras réalistes ou bien même mettre son visage sur un acteur dans un grand film.

… Mais garde en tête ses dangers

Tencent assure aujourd’hui s’investir grandement dans cette technologie. L’entreprise reste tout de même consciente de ses dangers, même si elle assure « ne pas modifier la vérité de la société, et encore moins représenter une menace pour l’ordre mondial ». Évidemment, on peut toujours mettre en doute cette parole. Surtout en sachant que Tencent mise beaucoup sur l’IA et en a fait son fonds de commerce. À l’inverse, on retrouve des sociétés comme Facebook ou Microsoft, qui travaillent à détecter les deepfakes ; ensemble, les deux firmes ont d’ailleurs lancé le « Deepfake Detection challenge« . Alphabet, maison-mère de Google, y a également mis du siens en créant lançant « Assembler », un outil dont la mission est de détecter les deepfakes. C’est une bataille qui n’est pas près de s’arrêter, mais devrait fortement faire avancer le domaine de l’intelligence artificielle.