Le projet Kuiper d’Amazon, qui vise à envoyer une constellation de satellites en orbite pour offrir un Internet haut débit aux régions reculées, vient de franchir une étape cruciale. La Commission fédérale des communications (FCC) vient en effet d’approuver les plans de l’entreprise de Jeff Bezos.

Amazon doit lancer la moitié de sa constellation d’ici à 2026

Annoncé en 2019, le projet Kuiper dispose d’ores et déjà d’un QG basé à Richmond près de Seattle dans l’État du Washington. Amazon prévoit ainsi d’envoyer 3 236 satellites en orbite basse pour apporter un accès Internet de qualité aux endroits isolés du monde. Dave Limp, vice-président senior chez Amazon, explique dans un communiqué de presse :

« Nous avons entendu tant d’histoires ces derniers temps sur des personnes qui sont incapables de faire leur travail ou de terminer leurs études parce qu’elles n’ont pas d’internet fiable à la maison. Il y a encore trop d’endroits où l’accès au haut débit n’est pas fiable ou n’existe pas du tout. Kuiper va changer cela ».

Avec l’approbation de la FCC, l’agence américaine chargée de réguler les télécommunications et les contenus radio, télévisuels et Internet, Amazon franchit un pas essentiel dans son projet. L’entreprise a d’ailleurs annoncé qu’elle allait investir 10 milliards de dollars pour la « création d’emplois et d’infrastructures » aux États-Unis. Pour maintenir sa licence, la firme doit cependant lancer la première moitié de sa constellation d’ici à 2026, et le reste avant 2029. Elle doit par ailleurs préciser de quelle manière elle compte minimiser son impact sur les débris spatiaux, qui posent de plus en plus de problèmes en orbite terrestre.

Concurrence directe à SpaceX

Si le projet d’Amazon vous semble familier, c’est normal. Avec son projet Kuiper, l’entreprise de Jeff Bezos vient directement concurrencer SpaceX, la firme d’Elon Musk. Cette dernière a d’ores et déjà envoyé 538 satellites de sa constellation Starlink en orbite et propose désormais une première offre de son réseau Internet aux bêta-testeurs américains et canadiens.

Du côté d’Amazon, on ignore quel lanceur sera privilégié pour amener les satellites en basse orbite, bien que Blue Origin soit un prétendant crédible. Pour rappel, il s’agit de l’entreprise spatiale d’un certain Jeff Bezos… Elle est d’ailleurs en concurrence directe avec SpaceX pour la conception d’un alunisseur qui devrait être utilisé par la NASA pour sa mission Artemis.

Amazon a précisé que la mise en orbite de sa constellation se ferait en cinq étapes et qu’elle commencerait à offrir un accès Internet lorsque 578 de ses appareils auront été lancés.