Une étude du site The Markup dévoile que Google ne laisserait pas la place aux sites qu’il est censé référencer. Les domaines qui ne payent pas se retrouveront toujours après les pubs et les réponses automatiques du géant d’Internet.

Google tire la couverture vers lui

Les GAFA viennent d’être entendus par le Congrès américain mercredi dernier. C’était notamment l’occasion de demander pourquoi Google se laisse autant de place dans son moteur de recherche, au dépit de ceux qui ne payent pas. Sundar Pinchai explique que ce système a permis de développer de nombreuses entreprises. Ce qui n’est pas dit, c’est que ce développement ne s’est pas fait gratuitement.

Dans son étude, The Markup précise : « Nous avons examiné plus de 15 000 requêtes populaires récentes et nous avons constaté que Google consacrait 41 % de la première page de résultats de recherche sur les appareils mobiles à ses propres contenus personnalisés, qui sont peuplés d’informations prisent à partir d’autres sources, parfois à leur insu ou sans leur consentement. » Cette information est peu étonnante, mais elle permet de constater l’ampleur qu’a pris Google sur son propre moteur de recherche.

En quoi cela pose problème ?

On peut se dire que la plupart des informations de Google, en dehors des pubs, sont utiles. On peut ainsi connaître la population de n’importe quel pays très rapidement, sans cliquer sur un site. Les possibilités de Google sont phénoménales, mais sont en dépit de sites qui ont besoin de visiteurs pour vivre et non de Google qui extrait gratuitement leurs informations. Le tout pour les afficher en dehors de leur domaine.

Contacté par The Markup, Google explique : « Fournir des liens de retour d’information, aider les gens à reformuler des requêtes ou à explorer des sujets, et présenter des faits rapides n’est pas conçu pour privilégier Google. Ces fonctionnalités sont fondamentalement dans l’intérêt des utilisateurs. » Sauf que cela a pour résultat de détourner les internautes de sites spécialisés (transport, voyage, etc) au profit de la simplicité de Google. Si le géant américain ne pesait pas 90% des recherches aux USA et en Europe, cela ne serait pas un problème. Sauf que Google détient un monopole qui oblige les sites Internet à coopérer avec le moteur de recherche.