Dans une déclaration, HSBC Holdings s’est défendu face aux accusations de médias chinois. Ces derniers affirment que l’établissement financier aurait piégé Huawei en coopérant avec la justice américaine. HSBC a donc démenti cela, affirmant que oui, des informations lui avait été demandées à propos de Huawei, de manière formelle, mais qu’en aucun cas il n’a souhaité tendre de pièce au constructeur chinois.

HSBC se retrouve dans une situation complexe sur le marché chinois

Vendredi, le journal chinois People’s Daily a publié un article dans lequel il était évoqué que HSBC avait tendu un piège à Huawei pour que celui-ci enfreigne les sanctions américaines. La banque a été prise à partie dans les tensions qui opposent Huawei, ou plus globalement la Chine, et les États-Unis. À en croire les faits rapportés à l’encontre de HSBC, la banque aurait présenté aux autorités américaines des informations trompeuses au sujet de Huawei.

Rapidement, HSBC a tenu à se défendre en publiant une déclaration, sur les réseaux sociaux. Dans ce texte, la banque nie totalement être impliquée dans les décisions prises par la justice américaine, à savoir enquêter sur Huawei ou encore l’arrestation de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei. HSBC précise n’avoir « aucun grief contre Huawei, et n’a pas non plus piégé Huawei » et par ailleurs que la banque « n’a pas fabriqué de preuves ni dissimulé des faits, et elle ne déformera pas les faits ni ne nuira à aucun client pour son propre bénéfice« . Cette publication est importante pour HSBC dans la mesure où son image est entachée sur le marché asiatique, marché qui constitue l’essentiel de ses revenus.

Encore de la pression américaine ?

Il y a deux semaines, le gouvernement britannique annonçait sa décision d’interdire aux entreprises de télécommunications de s’équiper auprès de Huawei pour la 5G, pour des raisons géopolitiques. C’est arrivé alors que depuis plusieurs mois, les États-Unis exerçaient une pression chez nos voisins anglais.

La banque HSBC aurait elle aussi subit des pressions pendant que les relations américano-chinoises se dégradaient. Si elle se dit « enracinée en Chine », la banque est basée à Londres et l’enquête menée auprès d’elle a conduit, en 2018, à l’arrestation de Meng Wanzhou. L’enquête avait poussé les États-Unis à déclarer que Wanzhou avait dissimuler les activités du constructeur chinois. Ils la poursuivent donc pour fraude bancaire. Pourtant, selon les avocats de l’ancienne directrice de Huawei, HSBC était bien au courant de cela. Le dénouement de cette affaire semble donc encore loin…