Selon la Federal Trade Commission, c’est l’un des recours consommateurs les plus fructueux de l’histoire des États-Unis. Volkswagen a versé la somme de 9,5 milliards de dollars (8,1 milliards d’euros) aux conducteurs américains victimes du dieselgate, cinq après les premières accusations.

Volkswagen a versé une somme record

Voilà déjà quelques années que le scandale du dieselgate a explosé. En 2015, l’agence américaine de l’environnement (EPA) accusait Volkswagen d’avoir violé la réglementation anti-pollution à l’aide d’un logiciel capable de tromper les contrôles sur les émissions d’oxydes d’azote. C’était le début d’une longue histoire. Depuis, les grands patrons du groupe ont été accusés d’avoir voulu retarder la déclaration du scandale.

Selon Reuters, Herbert Diess, CEO de Volkswagen, Hans Dieter Poetsch, président, et Martin Winterkorn, ancien directeur exécutif savaient bien avant les accusations de l’EPA. Ils auraient même tenté de trouver un accord avec les autorités américaines pour éviter d’avoir à divulguer le scandale que nous connaissons tous désormais. Aujourd’hui nous venons d’apprendre que Volkswagen a finalement versé la somme de 9,5 milliards de dollars aux victimes américaines de ce scandale.

86% des victimes ont opté pour l’argent liquide

La FTC vient de publier un rapport final qui précise comment Volkswagen a réparti cette somme de 9,5 milliards de dollars. Il s’agit en réalité d’un système de compensation mis en place en 2016 qui permettait aux automobilistes de choisir. Ils pouvaient soit rendre leur véhicule et recevoir une compensation financière, soit le faire modifier gratuitement pour se conformer à la réglementation sur les émissions. Logiquement, 86% des personnes concernées ont opté pour recevoir une somme en argent liquide. C’est là que se trouvent les 9,5 milliards.

Volkswagen n’est pas le seul groupe automobile à avoir payé. Dans une autre mesure, Daimler a également payé une amende : 870 millions d’euros pour avoir trafiqué ses émissions polluantes. Le constructeur automobile aurait fabriqué 700 000 véhicules « frauduleux » dans le cadre du dieselgate. En tout, à travers le monde ce sont près de 11 millions de voitures qui ont été touchées par les différents scandales liés aux tricheries qui consistaient à réduire frauduleusement les émissions polluantes (de NOx et de CO2) de certains des moteurs diesel et essence lors de tests d’homologation.