Les relations américano-chinoises ne sont pas prêtes de s’arranger. Après Huawei, et TikTok, les États-Unis portent aujourd’hui de nouvelles accusations à l’égard de la Chine et de deux hackers plus précisément. Les deux personnes sont accusées d’avoir volé des informations sensibles, qui auraient pour valeur plusieurs centaines de millions de dollars, à des entreprises du monde entier pour les transmettre à Pékin.

Les États-Unis dénoncent une campagne de cyber-vol touchant de nombreux pays

Nombreux sont les pays à s’être lancés dans la course au vaccin, pour lutter contre le Covid-19. Aujourd’hui, quelques-uns d’entre eux auraient vu des informations sensibles volées par des hackers chinois. Comme le relaie le Wall Street Journal, c’est en tout cas ce qu’avancent les États-Unis qui, eux, évoquent également que certaines de ses entreprises ont été concernées. Tandis que certains travailleraient dans le secteur de la défense nationale, ou de la santé, au moins 4 seraient directement impliquées dans la recherche sur les coronavirus.

Plus précisément, les États-Unis détaillent que Li Xiaoyu et Dong Jiazhi ont travaillé pendant une décennie pour voler des informations à des entreprises et des instituts de recherches des États-Unis, mais aussi de 9 autres pays. Au delà des informations sensibles interceptées, les hackers auraient également fourni à la Chine des mots de passe et identifiants de comptes de messagerie de plusieurs personnes.

Le rapport dévoilé par les États-Unis ne respecte pas la procédure habituelle. En effet, le ministère américain de la Justice a pour habitude d’attendre d’avoir rassemblé l’ensemble des accusations à l’encontre des personnes concernées, mais surtout d’attendre que celles-ci soient placées en détention. Dans le cadre de cette affaire, les responsables américains ont néanmoins fait valoir l’avantage que le pays avait à divulguer les informations contre les pirates informatiques, de façon à limiter l’usage qu’ils auront de ces informations.

Certains piratages datent de 2009…

John Demers, le procureur général adjoint à la sécurité nationale des États-Unis a indiqué que « la Chine a maintenant pris sa place aux côtés de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord, dans ce club honteux des nations qui offrent un refuge aux cybercriminels en échange d’informations glanées au profit de l’État, ici pour nourrir la soif insatiable du Parti communiste chinois pour la propriété intellectuelle durement gagnée des entreprises américaines et non chinoises, y compris les recherches sur le Covid-19 ». Il précise également que les piratages dateraient de 2009 pour les plus anciens et auraient eu lieu jusqu’à récemment.

Des propos qui n’ont évidement pas plu du côté chinois puisque Hua Chunying, la porte parole de l’ambassade de Chine à Washington a commenté en expliquant être « déjà des leaders mondiaux de la recherche et du développement sur les vaccins et nous avons les meilleurs chercheurs. Nous n’avons pas besoin de nous protéger contre le vol ». La porte-parole a également ajouté que la Chine était contre toute forme de cyberattaque et vol d’informations.

Enfin, pour Ben Sasse, un sénateur spécialisé dans le renseignement, « cet acte d’accusation révèle une fois de plus que le président Xi Jinping dirige une armée de pirates qui volent et tentent de voler, chaque jour, dans presque tous les pays et tous les secteurs ». Voilà qui est dit et qui rhabille la Chine pour un moment.