En 2020, les trois acteurs de la 5G sont les géants Huawei, Nokia et Ericsson. Comme les États-Unis, l’Europe semble méfiante à l’idée de travailler avec le géant chinois. Pourtant, l’empire du milieu promet de contre-attaquer si les pays de l’Union européenne bannissent Huawei. Les exportations des produits de Nokia et Ericsson, fabriqués en Chine, pourraient être limitées voire interdites.

La Chine veut limiter les exportations de Nokia et Ericsson

Les Aéroports de Paris, Air France, Hub One, Orange et de nombreux autres ont annoncé qu’ils travailleraient avec Ericsson ou Nokia pour développer leurs infrastructures 5G. Un coup dur pour Huawei qui pensait encore récemment pouvoir conquérir l’Europe. En Norvège c’est la même chose, Telenor préfère également Ericsson à Huawei pour développer son réseau 5G. Selon le Wall Street Journal, la Chine pourrait prendre des mesures pour pénaliser Nokia et Ericsson.

Selon des sources du journal, Pékin envisagerait une contre-attaque fatale si l’Europe décidait réellement de barrer la route à Huawei. Le gouvernement chinois pourrait donc limiter, voir même interdire, les exportations des produits fabriqués dans les usines des deux marques en Chine. Les pays européens et américains seraient les seuls à être concernés par cette mesure. C’est quand même le comble pour Nokia et Ericsson d’avoir la majorité de leurs usines en Chine… Si cette mesure devenait réalité, il s’agirait d’un véritable coup dur.

L’empire du milieu peut-il réellement se le permettre ?

Inquiétés par cette menace qui pourrait tout simplement changer le cours de leur histoire, Nokia et Ericsson sont déjà en train de penser à délocaliser leur production. Ils envisagent en tout cas la possibilité de quitter la Chine, tout en restant sur le continent asiatique afin de conserver des coûts de production assez bas. La Chine pourrait donc faire une grave erreur, d’autant plus que c’est une dynamique qui se confirme : le gouvernement japonais prévoit par exemple de subventionner ses entreprises pour qu’elles réduisent leur dépendance aux usines chinoises.

Si Pékin espère faire peur avec cette rumeur, les conséquences pour le pays pourraient être dramatiques. Ericsson et Nokia emploient à eux seuls 30 000 personnes sur le continent asiatique, dont une grande majorité se trouvent en Chine. Une telle mesure pourrait donc avoir un impact sans précédent sur l’économie du pays, qui souffre déjà beaucoup à cause de la crise du Covid-19.