Le favoritisme, c’est ce que ferait Uber envers certains chauffeurs. Plusieurs d’entre eux ont décidé de se lancer dans une procédure juridique les opposant à l’entreprise américaine. Le syndicat britannique App Drivers and Couriers Union reproche ainsi à Uber d’avantager certains chauffeurs dans la répartitions des courses à effectuer.

Un algorithme remis en cause

Des conducteurs souhaitent, aujourd’hui, avoir accès à l’aglorithme utilisé par Uber ainsi qu’aux données collectées à leurs propos, car celles-ci permettraient de comprendre pourquoi une course est attribuée, ou non, à un chauffeur, ou à un coursier lorsqu’il s’agit d’Uber Eats. Ces conducteurs sont représentés par le syndicat App Drivers and Couriers Union, et même s’ils sont basés au Royaume-Uni, c’est à Amsterdam que la plainte a été déposée.

Cette dernière indiquerait que la société ne fourni pas suffisamment d’éléments et d’explications sur la gestion de son algorithme, ce qui semble contraire au RGPD. Le syndicat avance dans sa plainte qu’Uber retiendrait à charge de certains conducteurs tout un tas d’éléments comme leur temps de travail, leurs horaires d’arrivée et de départ, le nombre de courses acceptées et surtout refusées, les notes laissées par les clients, alors même qu’ils ne sont pas salariés de l’entreprise. Le tout permettrait d’obtenir une note d’efficacité et certains seraient donc délaissés par l’algorithme et profiteraient de moins de missions que d’autres chauffeurs et livreurs indépendants.

Uber va devoir se justifier

Ce n’est pas la première fois qu’Uber est la cible de demande de la part de chauffeurs et livreurs. Certains d’entre eux ont fait valoir leurs droits devant la justice, pour revoir la qualification de leur contrat, tandis que d’autres ont déjà, par le passé, demandé un accès aux informations détenues à leur sujet et certains d’entre eux ont ainsi constaté que le géant se gardait de communiquer certains éléments.

James Farrar est un chauffeur Uber qui a pu échanger avec TechCrunch. Il fait parti des conducteurs à la tête de la plainte déposée et a pu avoir connaissance des données que la société avait sur lui. Le chauffeur a ainsi relevé que des données GPS sont fournies de façon irrégulières, que la note laissée par le voyageur ainsi que les commentaires de la société ne sont pas affichés dans les documents qu’il a pu consulter. Il a indiqué « Je sais qu’Uber possède une fiche à mon propos, mais ne m’y donnera jamais accès ».

Pourtant dans le cadre du RGPD, Uber devrait détailler et expliquer son fonctionnement. Si le syndicat réussi à présenter des preuves montrant le favoritisme d’Uber, ce dernier pourrait alors avoir à se justifier. Contactée par TechCrunch, la société a indiqué travailler d’arrache-pied pour répondre aux demandes des chauffeurs et livreurs et spécifiquement dans le cas de la plainte, qu’aucun commentaire ne serait fait avant de connaître l’ensemble des réclamations faites devant la justice.