Le Centre national de cybersécurité du Royaume-Uni (NCSC) se veut plus qu’alarmant. Les britanniques affirment que l’APT29, un groupe de cyberespionnage lié au gouvernement russe, aurait ciblé plusieurs organisations impliquées dans la recherche médicale d’un vaccin contre le Covid-19 au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni depuis plusieurs mois.

La Russie veut voler des informations sur le vaccin contre le Covid-19

Après l’affaire du piratage d’un consortium du gaz ukrainien, ou encore ce moment où des hackers russes ont voulu faire dérailler les Jeux Olympiques de 2020, la Russie s’attaque au vaccin contre le Covid-19. Le rapport précise que l’APT29 aurait utilisé des logiciels malveillants connus sous les noms de « WellMess » et « WellMail ».

Les hackers cherchent à obtenir des informations confidentielles auprès des laboratoires qui tentent de trouver un vaccin tant attendu par le monde entier pour endiguer la pandémie. Selon le NCSC, il est très probable que les hackers cherchent à voler des informations liées au développement et aux tests des vaccins contre le Covid-19. On peut lire dans le rapport que :

« De récentes attaques visant des organisations de recherche et de développement, travaillant sur un vaccin contre le Covid-19, ont eu lieu. Nous avons la preuve que le groupe de hackers APT29 a procédé à cette cyberattaque. Il est probable que l’APT29 continue à cibler les organisations impliquées dans cette recherche. Nous recommandons aux organisations médicales d’être très attentives afin de détecter ce genre d’activités illégales ».

Le Royaume-Uni surveille la Russie de près

Des conclusions qui ne plaisent pas à la Russie. Le ministre des affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré dans un communiqué de presse que :

« Il est totalement impensable que les services de renseignement russes ciblent ceux qui travaillent à combattre la pandémie du Covid-19 en cherchant un vaccin« .

Pourtant, le Guardian affirme que les britanniques ont passé des mois à enquêter sur ce dossier. En réalité il s’agit d’une affaire de longue date entre le Royaume-Uni et la Russie. En 2017, Theresa May exprimait déjà ses inquiétudes à propos des services de renseignement russes. Elle estimait que la Russie avait essayé de s’immiscer dans les élections du pays. Des doutes qui ont poussé le pays à lancer la « National Cyber Force », le fruit d’une collaboration entre le GCHQ (Governement Communication Headquarters), la NSA britannique, et le ministère de la Défense pour gagner en efficacité dans le cyberespace.