Depuis le 1er juillet 2020, une nouvelle sécuritaire a été adoptée par le gouvernement de Hong Kong. Pékin tire les ficelles et donne plus de pouvoir aux autorités locales pour repérer les dissidents au gouvernement grâce aux données récoltées sur le web. Cette nouvelle inquiète forcément les services de VPN présents sur le territoire. Certains d’entre eux ont même décidé de se retirer du territoire.

Les services de VPN présents à Hong Kong sont inquiets

Hong Kong est une place de choix pour de nombreux opérateurs de réseaux privés virtuels, les fameux VPN, pour Virtual Private Network. Un système extrêmement efficace pour se connecter à un réseau de manière totalement anonyme, que vous avez probablement déjà utilisé six vous avez voyagé en Chine, notamment pour continuer de vous connecter à Facebook ou Instagram. De nombreux utilisateurs hongkongais passaient par un VPN pour dissimuler leur activité sur Internet ou accéder à des sites web bloqués par les autorités chinoises.

Alors que la demande de VPN a explosé à l’annonce d’une nouvelle loi sécuritaire pour récolter les données des dissidents au gouvernement, les services de VPN s’inquiètent des contraintes qui les attendent. En vertu d’un nouveau cadre juridique proposé par Pékin et validé par le gouvernement de Hong Kong, les fournisseurs de services internet seront tenus de remettre les données des utilisateurs aux autorités. Malgré la contrainte, Google, Facebook, TikTok et Twitter ont fait le choix de ne fournir aucune donnée au gouvernement du pays. Les services de VPN pourraient également être contraints de livrer des données aux autorités du pays.

Certains VPN ont déjà fait le choix de se retirer

TunnelBear, un service VPN basé à Toronto a d’ores et déjà annoncé qu’il allait supprimer tous ses serveurs de Hong Kong pour assurer la sécurité de ses utilisateurs. Le VPN canadien ne sera certainement pas le seul à prendre une telle décision. Le VPN a affirmé que ce choix permettrait de : « surveiller la portée de la nouvelle loi sur la sécurité des écosystèmes techniques à Hong Kong ». TunnelBear n’est pas le seul VPN à s’inquiéter de cette nouvelle loi.

ProtonVPN, une société gérée par la même société suisse qui possède ProtonMail, a déclaré qu’elle conserverait ses serveurs à Hong Kong mais qu’elle changerait la désignation de la région en pour la placer en tant que juridiction à haut risque. Un titre équivalent à celui de pays comme la Russie, la Turquie ou le Vietnam. Edward Shone, porte-parole de l’entreprise, a déclaré que :

« Notre utilisation du cryptage intégral des disques et une politique stricte de non-enregistrement limitent considérablement le risque potentiel pour les activistes et les dissidents si le gouvernement chinois devait s’attaquer à nos serveurs à Hong Kong. Nous conseillons aux utilisateurs qui se connectent à Hong Kong d’activer une fonction spéciale qui rend beaucoup plus difficile la localisation de leur véritable adresse IP ».

La plupart des sociétés qui exploitent des serveurs à Hong Kong pour leur VPN surveilleront de très près l’impact de cette nouvelle loi de sécurité. Des mesures seront probablement prises en fonction de l’application de cette loi.