Depuis plusieurs jours maintenant, TikTok est à nouveau dans le viseur des autorités américaines. L’application pourrait prochainement être bannie, tout comme d’autres applications chinoises. Aujourd’hui et après avoir supprimé 49 millions de vidéos, TikTok a choisi de mobiliser un groupe de lobbyistes, pour ne pas être bloquée aux États-Unis, comme le relate le New York Times.

TikTok tente de séduire les autorités américaines

ByteDance, la société mère de TikTok s’est dite inquiète pour son application et sa possible interdiction aux États-Unis. En effet, l’application tendance et adoptée par des millions de personnes est la nouvelle cible de l’administration Trump. Ses liens avec la Chine inquiètent et cela lui avait déjà valu d’être bannie des armées américaines il y a maintenant plusieurs mois.

Pour contrer ces éléments, tenter de séduire l’administration Trump et surtout pour continuer d’être autorisée aux États-Unis, l’application s’est armée d’un groupe de 35 lobbyistes dont une personne en ayant des liens avec Donald Trump. Cette action, TikTok l’a décidée car la perte du marché des États-Unis pourrait lui coûter cher, surtout après avoir perdu le marché indien. Parmi les lobbyistes mobilisés on retrouve notamment l’ancien président de l’Internet Association, Michael Beckerman et un assistant républicain du Congrès David J. Urban. Ce dernier a d’ailleurs été à la tête de la campagne de Donald Trump en Pennsylvanie. Au delà de la mobilisation de ces personnes, pas moins de 300 000 $ ont déjà été dépensés en lobbying durant le premier trimestre 2020.

Malgré tout, TikTok représente pour les États-Unis une importante menace. Notamment en terme de surveillance puisque l’application est suspectée de fournir des informations au gouvernement chinois. Une enquête est en cours et le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows a indiqué que des responsables examinaient les risques de TikTok pour la sécurité nationale américaine. Il a au passage précisé que si l’application TikTok devait être bannie, elle n’aurait alors plus que quelques semaines à vivre aux États-Unis.

Du côté du protégé de ByteDance, la surveillance chinoise est niée

TikTok peut compter sur le soutient de ByteDance qui n’a pas hésité à voler à son secours, précisant à son tour qu’aucune donnée n’était partagée avec le gouvernement chinois et qu’en plus l’entreprise disposait d’un PDG américain.

Visiblement, la société a aussi pu compter sur Michael Beckerman, vice-président et responsable de la politique publique américaine. Il a, en effet, indiqué qu’il y a « beaucoup de désinformations à propos de TikTok en ce moment. TikTok est dirigé par un PDG américain, avec des centaines d’employés et des leaders clés dans le domaine de la sûreté, de la sécurité, des produits et des politiques publiques aux États-Unis ». Malgré tout, cela peine à convaincre certains membres du Congrès.