Les États-Unis peuvent-ils réellement interdire TikTok ? Le gouvernement de Donald Trump a déjà laissé sous-entendre cette éventualité. Une récente intervention de Mark Meadows, chef de cabinet du président américain, semble venir confirmer la rumeur.

L’administration Trump veut interdire TikTok

Selon les propos de Mark Meadows l’interdiction de TikTok pourrait arriver plus vite que prévu. Le chef de cabinet du président américain a déclaré que le réseau social pourrait être interdit dans les semaines à venir. Il affirme ceci :

« Plusieurs responsables du gouvernement examinent les risques pour la sécurité nationale en ce qui concerne TikTok, WeChat et d’autres applications qui peuvent être en lien avec le gouvernement chinois. Nous sommes particulièrement inquiets en ce qui concerne la collecte d’informations sur les citoyens américains par un adversaire étranger. Je ne pense pas qu’il y ait une date limite pour agir, mais je pense que nous agirons rapidement, d’ici quelques semaines ».

Pourtant, TikTok a tout fait pour que les soupçons des américains s’estompent. La maison mère ByteDance a même nommé un PDG américain, l’ancien directeur de Disney, Kevin Mayer. Le réseau social s’est également retiré de Hong Kong suite au passage d’une loi sécuritaire imposée par Pékin. Un centre de transparence avait également été ouvert pour lever le voile sur les coulisses du réseau social, mais rien n’y fait.

Le réseau social aura tout tenté pour convaincre

En réponse aux propos de Mike Pompeo, TikTok affirme que :

« Notre plateforme est dirigée par un PDG américain, avec des centaines d’employés et des dirigeants clés dans les domaines de la sûreté, de la sécurité, des produits et de la politique publique ici aux États-Unis. Nous n’avons pas de priorité plus élevée que la promotion d’une expérience d’application sûre et sécurisée pour nos utilisateurs. Nous n’avons jamais fourni de données d’utilisateurs au gouvernement chinois, et nous ne le ferions pas non plus si on nous le demandait ».

En novembre 2019 une enquête a été ouverte aux États-Unis par le Committee on Foreign Investment in the U.S. (l’organisme qui examine les investissements étrangers sur le sol américain, car ByteDance a racheté Musical.ly en 2017). L’application est soupçonnée de récolter les données privées de ses utilisateurs sur des serveurs localisés en Chine. Pour tenter de prouver sa bonne foi, le réseau social avait même délocalisé ses derniers modérateurs de contenus chinois en dehors de la Chine, mais les États-Unis ont l’air d’avoir pris leur décision