L’Office européen des brevets (OEB) a publié un rapport le 13 juillet, qui nous permet de comprendre la répartition des dépôts de brevets en Europe. On s’aperçoit que le secteur de la santé est très présent, notamment avec l’entreprise Essilor et que celui de l’impression 3D, ou fabrication additive, est en très forte croissance.

L’OEB souligne la croissance de l’impression 3D

Selon L’OEB, l’impression 3D serait l’une des technologiques les plus dynamiques du moment. Je vous en parlais il y a quelques semaines, la crise du Covid-19 a clairement révélé le potentiel de la fabrication additive. Le récent rapport de l’Office européen des brevets le prouve : les demandes de brevets dans ce domaine ont augmenté en moyenne de 36% chaque année entre 2015 et 2018. Cela correspond à une augmentation 10 fois supérieure à la croissance annuelle moyenne des demandes de brevets de l’OEB tous secteurs confondus.

Augmentation des dépôts de brevets dans le domaine de l’impression 3D.

L’impression 3D fait donc l’objet de plus en plus de dépôts de brevets, mais c’est le secteur de la santé qui reste le moteur en France. L’entreprise Essilor, spécialisée dans les verres optiques, y est pour beaucoup. Cette gigantesque société technologique se hisse à la cinquième place au classement mondial en matière de dépôts de brevets dans le domaine de la santé.

C’est une véritable fierté pour la France. C’est bien ce secteur qui depuis 2010 est le domaine le plus dynamique avec 4018 demandes de brevets, devant celui de l’énergie, avec 2001 dépôts de brevets et les transports avec 961 dépôts selon l’OEB.

Du bon et du moins bon

Le cabinet OxFirst faisait un constat moins reluisant la semaine dernière. En effet, si l’Europe est en bonne position concernant le secteur de la santé, les dépôts de brevets dans le domaine de l’intelligence artificielle sont très peu nombreux. Au cours des 10 dernières années, les chiffres sont les suivants : la Chine a déposé 106 650 brevets d’IA, les États-Unis 60 003, la République de Corée 12 897, le Japon 9 882 et l’Europe loin derrière ces « grandes nations de l’IA » avec 5201 brevets déposés seulement

Enfin, notons un point positif pour la France qui se démarque avec la présence de ses organismes de recherche publique dans le classement des dépôts de brevets. Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), ou le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) sont à l’origine de 20% des brevets français. C’est plus que la moyenne de 11% pour les autres pays européens.