L’application aux plus de 2 milliards de téléchargements a dévoilé son nouveau rapport de transparence, afin de “présenter la façon dont nous répondons aux demandes d’obtention de données et dont nous protégeons la propriété intellectuelle” explique la plateforme. Dans ce rapport, TikTok explique avoir supprimé 49 millions de vidéos au deuxième semestre 2019 pour avoir enfreint ses règles communautaires et d’utilisation.

L’application de partage de vidéos affirme dans son rapport avoir identifié et supprimé 98% de ces contenus avant même qu’ils ne soient signalés. Parmi les pays avec le plus grand nombre de vidéos supprimées, on retrouve les États-Unis, le Pakistan, le Royaume-Uni, la Russie… et l’Inde, qui a récemment banni Tiktok du pays.

TikTok détaille dans son rapport de transparence les raisons de la suppression de ces vidéos : pour la majorité, la présence de “nudité adulte et activités sexuelles” ou de contenus relatifs à la protection des mineurs. La plateforme comprend dans cette dernière catégorie des “comportements à risque, dangereux ou des comportements illégaux pour des mineurs comme la consommation d’alcool ou de drogue ou bien encore plus graves”. En troisième position, on retrouve la suppression de vidéos liées à des activités illégales ou des marchandises réglementées.

Protection des mineurs et batailles géopolitiques

Étant utilisée majoritairement par les adolescents (40% des utilisateurs dans le monde ont entre 16 et 24 ans), le sujet de la protection des mineurs est essentiel pour la plateforme. À ce titre, elle avait déjà désactivée la messagerie privée de l’application pour les utilisateurs de moins de 16 ans. “Nous prenons très au sérieux la sécurité des enfants et appliquons une politique de tolérance zéro à l’égard de comportements prédateurs ou de pédopiégeage des mineurs” explique TikTok, malgré que l’application ait été accusée de ne pas assez protéger les utilisateurs de moins de 13 ans présents sur la plateforme.

Avec ce rapport de transparence, TikTok détaille ses règles de modération, enjeu central pour les réseaux sociaux. “Nos systèmes sont développés pour signaler automatiquement les contenus qui pourraient transgresser nos Règles Communautaires. Ces systèmes prennent en compte des modèles d’identification de formes ou de comportements afin de signaler les contenus susceptibles d’enfreindre nos Règles Communautaires. Ceci nous permet de prendre des mesures rapides et de limiter les préjudices éventuels” insiste TikTok dans son rapport. Il y a quelques semaines, l’application a annoncé son adhésion au Code de bonnes pratiques de l’Union européenne sur les discours haineux et la désinformation.

Le rapport de transparence détaille aussi les demandes d’informations provenant des autorités gouvernementales : l’application aurait reçu environ 500 demandes d’autorités (gouvernements et polices) et s’y serait conformée pour 480 d’entre elles. TikTok affirme cependant n’avoir reçu aucune demande de suppression de contenus ou de demande de données provenant du gouvernement chinois.

Depuis quelques semaines, TikTok est au coeur de de nouvelles batailles géopolitiques : appartenant à la société chinoise ByteDance, certains pays comme les Etats-Unis songent à interdire les applications possédées par des entreprises chinoises. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré début juillet que le téléchargement de TikTok permettrait le partage de données personnelles avec le gouvernement chinois.