L’histoire dure depuis un moment maintenant : la presse du monde entier reproche à Google l’utilisation d’articles, sans aucune rémunération en retour. Il s’agit même d’un véritable bras de fer entre le géant américain et la presse en Europe depuis l’adoption du « droit voisin ». En février dernier, il se disait que Google pourrait potentiellement changer d’avis pour finalement rémunérer les éditeurs de presse… C’est aujourd’hui une réalité, mais à certaines conditions et uniquement pour  des médias allemands, brésiliens et australiens.

Google accepte de payer pour les contenus de « haute qualité »

Comme le relève The Verge, Google va payer, pour le moment, certains éditeurs de presse pour la reprise de leurs contenus. Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un nouveau programme qui sera dévoilé plus tard cette année. Celui-ci concernera les contenus dits de « haute qualité » et ce sont précisément ceux pour lesquels Google acceptera de payer.

Selon l’entreprise américaine, ces articles ciblés seront intégrés à l’un de ses nouveaux projets d’envergure, « une nouvelle expérience d’actualité qui sera lancée plus tard cette année ». Pour le moment, seulement quelques éditeurs ont rejoint le programme, mais cette liste devrait s’allonger à l’avenir. Parmi eux, devraient figurer les médias allemand Spiegel et australien Schwartz Media.

Le géant tente-t-il d’arranger les choses avec la presse ?

Plusieurs pays ont redoublé d’efforts pour être rémunérés par le géant américain : Google a donc fini par céder, mais avec ses conditions. Il se pourrait également que ce geste soit une réponse à la concurrence de Facebook qui a annoncé un nouvel onglet d’actualité aux États-Unis, onglet via lequel il rémunèrera les éditeurs.

Il reste maintenant à connaître les détails de ce nouveau programme, la rémunération prévue pour les éditeurs et les conditions de sélection de ces derniers, qui se devront d’être avantageuses pour les éditeurs de presse. Chez Spiegel, le média allemand sélectionné pour intégrer le programme avant l’heure, ce partenariat est une bonne chose : « Cela nous permettra de proposer une expérience mettant en jeu notre voie éditoriale, mais aussi d’élargir notre portée et de fournir des informations fiables de manière convaincante sur Google », a déclaré Stefan Ottlitz, son directeur général.