L’automatisation pourrait, d’ici 2023, être un marché à 12 milliards de dollars. Dans 10 ans environ, cela pourrait être encore plus important. À tel point que 50 millions de postes seraient supprimés, forçant des millions de personnes à se tourner vers de nouveaux postes, nécessitant de nouvelles compétences.

Malgré l’automatisation, l’Europe manquera-t-elle de main d’œuvre en 2030 ?

Selon un rapport du cabinet McKinsey, 90 millions de travailleurs en Europe, autrement dit 40% de la main d’œuvre, pourraient être amenés à acquérir de nouvelles compétences. Des formations seront nécessaires car de nombreux postes évolueront en raison d’une plus forte automatisation du travail. Concrètement, certains travailleurs acquerront de nouvelles capacités pour laisser leur ancien poste à des robots.

Avec l’automatisation et l’arrivée des robots, on pourrait penser qu’il n’y aura plus suffisamment de travail d’ici quelques années. Selon le rapport, il se pourrait que la réalité soit bien différente. L’Europe pourrait, dans une décennie, manquer d’environ 6 millions de personnes. En effet, la croissance de l’emploi dans des secteurs différents de ceux qui seront automatisés compensera les suppressions de postes, au point que des postes pourraient même rester vacants. C’est notamment pour cette raison qu’une partie de la main d’œuvre sera amenée à devoir acquérir de nouvelles compétences.

Selon le rapport de McKinsey, un certain nombre de postes ont été rendus plus vulnérables par la crise du Covid-19, ces mêmes postes pourraient être les premiers concernés par l’automatisation. Il devient donc une priorité pour les chefs d’entreprises de former leurs employés à de nouvelles compétences. Susan Lund, auteure du rapport, a indiqué à ZDNet, « Aujourd’hui, notre rapport montre que les changements d’emploi en Europe sont généralement le fait de quelqu’un qui passe d’une profession en déclin, comme celle de caissier en distribution, à une autre, elle aussi en déclin. Ce qui est essentiel, c’est que les personnes occupant ces postes en déclin à cause de l’automatisation cherchent à acquérir les compétences demandées dans les postes en croissance».

La santé et le social : des secteurs d’activités en grande croissance

Selon le rapport, la tendance de demain veut que les secteurs de la santé humaine et le travail social soient fortement sollicités, ils seront suivis par les domaines de l’éducation, de la science et les services professionnels. Concrètement, ces domaines seront constitués de postes qu’il est pour le moment impossible à remplacer par des robots.

En 2030 et en Europe, environ 22% des activités seront automatisées, il est donc important dès à présent de préparer la transition et la formation de millions d’employés. C’est donc le moment pour les employeurs d’organiser la formation des salariés.