Les avocats d’Amazon ont déclaré aux législateurs de la Chambre des représentants des États-Unis que le PDG Jeff Bezos était prêt à témoigner sur une affaire antitrust. Son intervention aura lieu lors d’une audience cet été aux côtés d’autres dirigeants de sociétés technologiques. L’information a été tirée d’une lettre adressée au Wall Street Journal le 14 juin 2020.

Une pression énorme pour obtenir le témoignage de Jeff Bezos

Le témoignage de Jeff Bezos n’aura pas été facilement obtenu. En effet, une pression importante a été faite de la part de la Chambre pour démêler cette affaire déjà très médiatisée. Pour rappel, Amazon est actuellement la cible d’allégations selon lesquelles ses employés ont utilisé des données recueillies auprès de vendeurs indépendants de la plateforme pour développer des produits concurrents. Ces nouvelles offres viseraient particulièrement les commerçants encore en développement.

À ce jour, il n’y a pas encore d’information disponible sur le support utilisé pour ce témoignage. En revanche, l’entreprise de Jeff Bezos doit déjà fournir un document de 225 000 pages suite à la demande des enquêteurs.

Une enquête impliquant de grands noms de la technologie

Aux côtés du site de commerce électronique se tiennent Facebook, Apple et Alphabet (Google). Chacune de ces sociétés est accusée de vouloir monopoliser leur secteur en usant de moyens détournés. Dans le cas d’Amazon, les salariés auraient déjà accédé à plusieurs reprises aux données des détaillants référencés sur son marché en ligne. L’objectif serait de lancer les produits les plus pertinents avec la marque « Amazon », au détriment de revendeurs. Avec la notoriété de la marque, ces offres peu connues n’auraient pas de mal à convaincre les internautes.

Là où le bât blesse, c’est que Jeff Bezos a initialement refusé d’émettre tout commentaire sur l’affaire. Cette réserve a grandement interpellé la Chambre puisque ses trois compères avaient déjà accepté d’apporter leur soutien pour les investigations. Il a fallu un acharnement des institutions judiciaires américaines et de l’Union Européenne pour que l’homme le plus riche du monde comparaisse enfin.

L’hégémonie de certaines entreprises semble mener à des pratiques peu recommandables pour gagner encore plus de terrain. Amazon, mise aujourd’hui au pied du mur, devra faire confiance à son PDG pour se défendre. Si celui-ci ne convainc pas, la compagnie américaine devra faire face à des sanctions pénales.