L’entreprise Interstellar Technologies est une agence spatiale privée japonaise, au même titre que SpaceX. Le 13 juin, les ingénieurs de l’agence ont lancé leur fusée MOMO-5 depuis Hokkaido vers l’espace. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu. La fusée a connu un dysfonctionnement au moment d’atteindre sa vitesse maximale lorsqu’elle quittait l’atmosphère terrestre. Interstellar Technologies a encore quelques ajustements à faire avant de pouvoir espérer concurrencer SpaceX.

Lancement raté pour la fusée MOMO-5 d’Interstellar Technologies

Si le décollage de la fusée MOMO-5 s’est déroulé sans encombres, la suite du vol s’est rapidement compliquée. Ce lancement de démonstration aurait pu permettre à Interstellar Technologies de se rapprocher de son objectif : mettre en place un système de fusée capable de placer en orbite de petits objets, comme des satellites. L’approche d’Interstellar Technologies est intéressante car elle ne prétend pas être à la pointe du progrès, mais explique plutôt se concentrer sur l’exploitation des « méthodes traditionnelles » de la fuséologie.

Son objectif principal, comme c’est également le cas pour SpaceX, est de réduire les coûts autant que possible pour démocratiser ces lancements et rendre les fusées accessibles financièrement à plusieurs types de clients. Comme je vous le disais, dans une certaine mesure, cette approche est similaire à celle adoptée par SpaceX et Rocket Lab. On constate que l’approche d’Interstellar Technologies est assez simple : proposer des « fusées classiques » à bas coût.

De plus en plus d’acteurs privés dans l’aérospatial

On se souvient qu’en 2019, cette même agence spatiale avait réussi à envoyer sa fusée MOMO-3 à travers l’espace. Après deux tentatives vaines, et les échecs de MOMO-1 et MOMO-2, les japonais réussissaient un exploit. Même si la fusée ne restait en l’air que peu de temps : 8 minutes et 35 secondes, l’agence spatiale privée du pays se satisfaisait très bien de ce résultat. Soulagement tout particulier du fondateur de l’agence Interstellar Technologies, Takafumi Horie. On remarque que le Japon s’intéresse de plus en plus à l’espace, notamment avec Toyota qui fabrique un rover lunaire pour le pays.

Les échecs sont courants dans le domaine. La fusée LauncherOne de Virgin Orbit a connu le même sort il y a quelques semaines. Précisons néanmoins que la différence majeure entre un lancement classique et la solution proposée par Virgin Orbit est que la fusée ne décolle pas dans la même direction. Un lanceur classique décolle depuis le sol à la verticale alors que le LauncherOne décolle à l’horizontal depuis l’aile gauche de Cosmic Girl (un Boeing 747 spéiclameent prévu à cet effet). LauncherOne avait bien réussi à décoller du Boeing 747, mais le vol s’est terminé quelques minutes après. sans atteindre l’orbite terrestre comme prévu.