Le 15 mai 2020, Facebook rachetait GIPHY, le Google des GIFS, pour la somme de 400 millions de dollars. Personne ne s’y attendait. Si certains utilisateurs ont déjà montré leur mécontentement quant à cette acquisition, la Competition and Markets Authority (CMA), organisme de surveillance britannique, vient de décider d’ouvrir officiellement une enquête pour comprendre si Facebook a enfreint une loi antitrust.

L’acquisition de GIPHY soulève des doutes

D’après les déclarations de John Borthwick, principal investisseur de GIPHY, le service de GIFS va devenir un service totalement indépendant au sein de l’écosystème Facebook. L’API doit logiquement fonctionner à côté ou en partenariat avec Instagram, mais restera autonome. C’est en tout cas la promesse du groupe Facebook et certainement ce qui a poussé la direction de GIPHY à se rapprocher de Facebook. La conclusion à laquelle sont arrivées les différentes parties est la suivante : « GIPHY ne doit pas être fondu dans les applications de Facebook mais garder son identité ».

Pourtant, la Competition and Markets Authority (CMA) a des doutes à ce propos. Il y a des inquiétudes quant au fait que GIPHY pourrait transmettre des données personnelles à Facebook. L’organisme britannique a décidé d’ouvrir une enquête et d’empêcher Facebook de poursuivre toute activité liée à l’acquisition de GIPHY sans consentement préalable. La CMA est convaincue que Facebook pourrait avoir enfreint une loi antitrust. Les semaines qui arrivent permettront de déterminer si tel est le cas.

« Nous tâcherons de vérifier si cette acquisition est susceptible d’entraîner une diminution substantielle de la concurrence sur un ou plusieurs marchés de biens ou de services au Royaume-Uni ».

Une enquête, mais quelles conséquences ?

Facebook et GIPHY ont d’ores et déjà répondu aux inquiétudes de la Competition and Markets Authority. Ils confirment qu’ils se conformeront tous les deux à cette enquête. Selon TechCrunch, ce n’est pas la première fois que la CMA a enquête sur une fusion comme celle-ci, notamment chez Facebook. Pourtant, l’organisme de surveillance n’a jamais réussi à changer le cours des choses… Cette enquête devrait avoir au moins le mérite d’apporter un peu de clarté cette nouvelle acquisition de Facebook.

Il faut bien reconnaître que tout a été très vite. Borthwick affirme que :

« Facebook est un partenaire de longue date. Notre service est était déjà bien présent sur les différentes applications du groupe, notamment Instagram, Facebook, Messenger ou encore WhatsApp. Ce fût la base de nos discussions. Le trafic de GIPHY provient en majorité des applications de Facebook. 50% du trafic de GIPHY provient des plateformes de Facebook et Instagram est à lui seul responsable de 25% du trafic de GIPHY. Tout est allé très vite car c’était pour nous la suite logique ».