Culture Numérique continue ses rencontres avec les acteurs du digital et leurs retours d’expériences après la crise sanitaire. Cette semaine, au micro d’Ambroise Carrière, Thibaut Champey, directeur général France de Dropbox. Ils sont revenus, ensemble, sur la responsabilité de Dropbox comme outil digital en période de télétravail et comment la culture d’entreprise de Dropbox lui a permis de plutôt bien gérer cette période si particulière.

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Dropbox en quelques données, c’est 2 900 employés dans le monde, des bureaux en Europe depuis 2015, dont un à Paris avec une trentaine de salariés. 6 millions de personnes sont abonnées au service de stockage en ligne et la formule pro DropBox Business est utilisée par 500 000 équipes professionnelles dans le monde.

Dropbox met en avant le travail asynchrone

Comme beaucoup d’entreprises digitales, Dropbox a été directement impactée par la mise au télétravail forcé d’une partie de la planète. Le service de signature électronique de la société, Hellosign, a été sollicité 3 fois plus à la fin du 1er trimestre 2020 qu’au mois de janvier. Le nombre de conférences Zoom à partir de Dropbox a augmenté de 2000% en avril, logique tant le service de visioconférence a rencontré le succès pendant la crise sanitaire.

Dropbox, par la voix de Thibaut Champey, explique avoir pris conscience de ses responsabilités en tant que service mobilisable en période de télétravail, « On va jongler entre son Slack, son Trello, son Zoom, sa messagerie, ses dossiers et ça cela créera un peu de stress chez les gens ». Ce dernier met en avant les atouts que son entreprise peut avoir face à cette problématique. Tout d’abord en expliquant que le caractère asynchrone de Dropbox peut être une façon de soulager les employés épuisés par des visioconférences en cascade. Pour gagner en efficacité et en sérénité, Thibaut Champey évoque également le smart workplace, une nouvelle application avec un espace de travail organisé autour du document et une IA qui va apporter « le bon document au bon moment ».

La bienveillance comme culture d’entreprise

Dropbox s’est également retrouvé de l’autre côté de la barrière, celui de l’entreprise en télétravail. L’atout de l’entreprise californienne est d’avoir déjà intégré la pratique dans sa culture d’entreprise avant la crise, « Pour prendre un exemple, moi je m’occupe du bureau français, mais aussi du bureau ingénierie sur l’Europe et dans cette responsabilité-là j’ai une seule personne qui est à Paris et toutes les autres qui sont réparties dans d’autres bureaux en Europe. Donc de toute façon je travaillais déjà distance avec ces personnes », raconte Thibaut Champey. Des cafés virtuels ont été organisés, des échanges de bonnes pratiques, des allocations ont été proposées aux employés pour s’équiper et un sous-marinier est même intervenu en tant que « spécialiste pour travailler dans des milieux confinés ».

Thibaut Champey insiste sur l’attention qu’il faut porter à ses salariés, « Finalement on voit que les entreprises qui se sont le mieux sorties de cette période difficile sont celles qui prenaient le plus soin de leurs salariés, avaient une attitude bienveillante ». La bienveillance et une forte culture d’entreprise ouvriraient la meilleure voie pour obtenir, en contrepartie, l’engagement des employés. C’est l’une des leçons qui ressort de ce début de post-crise.