Sur son compte officiel, Twitter a annoncé le 10 juin lancer en test une nouvelle fonctionnalité. Un message sera envoyé à l’utilisateur qui retweet un article, lui demandant s’il a bien lu l’article en question. De quoi s’épargner un certain nombre de débats stériles qui émaillent le réseau social.

Le hastag « #autantenemportelevent » a enflammé Twitter dans la soirée du 10 juin. Des milliers de réactions et un nombre conséquent d’articles, de tribunes ont été publiés pour s’offusquer de la censure de l’œuvre de 1939 du catalogue de HBOMax. En réalité il n’en est rien. Le film, accusé de révisionnisme historique et de racisme de longue date, a été temporairement retiré par la plateforme pour être mieux contextualisé. Il sera rapidement de retour, en intégralité, avec une nouvelle description.

Les utilisateurs de Twitter auraient pu le savoir s’ils avaient mieux lu les premiers articles annonçant la nouvelle. Autant dire que l’annonce du réseau social est arrivée à point nommé. À l’aide d’un simple tweet sur son compte officiel, le réseau social explique que « partager un article peut lancer une conversation, vous voudrez peut-être le lire avant de le tweeter ». Pour inciter ses utilisateurs à s’appliquer cette règle simple, mais peu respectée, consulter un article avant de le partager, un message demandera au tweetos s’il ne veut pas prendre le temps de lire avant d’agir.

Le compte officiel a tenu à rassurer les sceptiques et les inquiets. Twitter se basera uniquement sur les articles ouverts depuis sa plateforme. Au cas où le contenu a été ouvert par un autre biais ou que partager en connaissance de cause n’intéresse pas la personne, il sera évidemment possible de retweeter l’article.

Cette fonctionnalité va être testée, pour le moment, seulement pour les utilisateurs sur Android et anglophones précise The Verge. Rien ne dit que l’expérimentation aboutira et sera étendue à tous les utilisateurs. Pour le moment on ignore si la fonctionnalité sera imposée ou facultative. Cela reste une bonne nouvelle, un pas supplémentaire vers la lutte du réseau social, parfois acharnée, contre la désinformation. Si ce message préventif finit par s’imposer, il pourrait même avoir des effets secondaires positifs pour la fréquentation des sites des éditeurs.