D’après le rapport d’activité de la CNIL, huit sanctions ont été infligées au cours de 2019, dont des amendes s’élevant à 51 370 000 euros. Le record de l’amende la plus élevée a été remporté par Google, avec un total de 50 millions d’euros. Les Français ne pardonnent pas au géant américain la divulgation de données personnelles qui enfreint le Règlement Général de Protection des Données (RGPD).

Une hausse des plaintes pour non-respect de la vie privée

L’autorité administrative indépendante française, qui assure la protection de la vie privée des citoyens, a enregistré pas moins de 14 137 plaintes pour son bilan de 2019. Notons qu’en 2018, le nombre de plaintes s’est élevé à 11 077, soit une hausse de 27%.

Au cours de l’année 2019, la CNIL a effectué pas moins de 300 contrôles. 41% d’entre eux ont été enclenchés suite aux plaintes des citoyens français qui ont été enregistrées par la commission. Le tiers des cas était des réclamations relatives à la violation des données personnelles, comme l’exposition des identités des utilisateurs, des photographies ou bien des vidéos. La vidéosurveillance des employés sur leur lieu de travail a également été évoquée par les plaignants dans 10,7% des cas. D’autres plaintes concernant le droit à l’oubli ou encore le référencement ont été déposées.

Google placé en ligne de mire

Le rapport d’activité de la CNIL de l’année 2019 a été principalement marqué par l’amende colossale de la firme de Mountain View pour exploitation abusive des données personnelles à des fins de prospection sur Android. Le géant américain a notamment été jugé par l’autorité de protection de la vie privée « pour manque de transparence, information insatisfaisante et absence de consentement valable pour la personnalisation de la publicité ».

Cette amende intimidante imposée au géant de la technologie reflète la rigueur de la commission française du respect de la confidentialité des données personnelles. Selon le RGPD, le taux de la sanction peut s’élever jusqu’à 4% du chiffre d’affaires de l’entreprise visée.

Google a fait appel. Néanmoins, le RGPD donne pleine autorité à l’autorité française pour prononcer des sanctions sévères, même pour de très grandes sociétés. Pour l’année 2020, la commission compte s’attaquer aux fichiers générés par les serveurs et à la reconnaissance faciale.