Le nouveau PDG américain de TikTok, Kevin Mayer, a échangé, le 9 juin, sur la question des fake news avec le commissaire européen en charge du numérique, le français Thierry Breton. À l’issue de cette discussion, TikTok a décidé de rejoindre Google, Facebook, Twitter ou encore Mozilla, en signant le code de bonne conduite de l’UE contre la désinformation. Un code appelé à devenir plus sévère à l’avenir.

Thierry Breton à la rencontre des leaders de la Tech

Depuis plusieurs mois le commissaire européen au numérique Thierry Breton multiplie les rendez-vous avec les PDG des grandes entreprises technologiques : Mark Zuckerberg (Facebook), Sundar Pichai (Google), Tim Cook (Apple), Jack Dorsey (Twitter). Le 9 juin c’était au tour de Kevin Mayer, nouveau PDG de TikTok de discuter en visioconférence avec Thierry Breton.

Sur Twitter, ce dernier s’est félicité du rôle de divertissement joué par TikTok pendant la crise sanitaire et a invité son interlocuteur du jour à rejoindre le code de bonne pratique européen contre la désinformation créée en 2018.

Un fonctionnaire européen a expliqué à Reuters que Kevin Mayer s’est engagé à traiter de façon responsable et sérieuse la question des contenus illégaux et la lutte contre les fake news. Un porte-parole, relayé par CNBC, a déclaré, à l’issue de la discussion « Nous nous attaquons à la désinformation en investissant massivement dans la technologie et les équipes de modérateurs, en introduisant des fonctions intégrées à l’application comme notre fonction de signalement de la désinformation Covid-19, en promouvant des informations fiables provenant de sources faisant autorité et en développant des politiques – notamment l’interdiction de la publicité politique – pour empêcher la diffusion de la désinformation ».

TikTok signe le Code de bonne pratique de l’UE

Le porte-parole de l’entreprise a également salué la coopération entre la plateforme de divertissement et la Commission européenne « dans le cadre de la signature du code de bonne pratique sur la désinformation ». Cette attitude de TikTok est la suite logique des efforts déployés pour rassurer les pays occidentaux. Ces derniers, États-Unis en tête, redoutent les liens de la maison mère de l’application, ByteDance, et de la Chine. L’opération réhabilitation internationale de TikTok suit son cours.