Bloomberg affirme que le ministère américain de la Justice et les autorités de régulation des États pourraient enquêter sur la domination du moteur de recherche de Google. Gabriel Weinberg, CEO de DuckDuckGo, aimerait forcer son rival Google à proposer des alternatives de recherche sur Android, mais aussi sur Google Chrome.

Les États-Unis suivront-ils la voie tracée par l’UE ?

Déjà, depuis mars 2020, les utilisateurs Android peuvent choisir leur moteur de recherche parmi Qwant, DuckDuckGo et Info.com. Cette mesure fait partie des sanctions infligées au géant américain par la Commission européenne en 2018. Google a été condamné à payer une amende de 4,34 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche.

Le CEO de DuckDuckGo espère inciter le ministère de la Justice à prendre des décisions fortes sur le territoire américain pour stimuler le marché des moteurs de recherche et laisser une place aux autres. À l’heure actuelle, Google détient précisément 93% du marché de la recherche. Son chiffre d’affaires pour cette partie s’élève à 100 milliards de dollars. Ses concurrents doivent se contenter des miettes restantes.

Gabriel Weinberg, CEO de DuckDuckGo, aimerait que les États-Unis suivent l’exemple de la Commission européenne. À l’époque de ce jugement, l’Union européenne déclarait que :

« Les pratiques de Google réduisent le choix pour les consommateurs, et surtout, restreignent la concurrence. Pour bénéficier du magasin d’applications Play Store, les fabricants de téléphones sont incités à installer le moteur de recherche de Google, Chrome par défaut ».

Où en est l’enquête antitrust qui visait Google ?

Si une vaste enquête antitrust avait bien démarré aux États-Unis pour comprendre dans quelle mesure les GAFA abusaient de leur position dominante, la crise du Covid-19 y a mis un coup d’arrêt. Cependant, des sources du Wall Street Journal affirment que les investigations des procureurs généraux américains pourraient aboutir à une plainte en automne 2020.

Jusqu’ici Google n’a cessé de se défendre en se présentant comme un groupe stimulant l’innovation. La direction affirme même que : « des choses qui relevaient de la science-fiction il y a quelques années sont maintenant gratuites pour tous ». Gratuites ? Pas tout à fait. Comme pour Microsoft dans les années 90, Google pourrait bien passer tout proche du démantèlement.